L'élimination du paludisme reste un défi difficile à relever. La maladie continue de toucher un nombre important de personnes.
Le paludisme sévit fortement. Le nombre de cas notifiés depuis le début de l'année dépasse le seuil épidémique national. Entre janvier et le 16 avril, le nombre total de cas de paludisme enregistrés s'élève à plus de huit cent quarante six mille, et cent cinquante sept décès liés au paludisme sont enregistrés pendant cette période, selon un rapport du ministère de la Santé publique. La région d'Atsimo-Andrefana est la plus affectée, suivie des régions d'Anosy, d'Atsimo Andrefana, de Matsiatra Ambony, de Fitovinany et de Vatovavy.
Cette maladie est, également, active dans la région d'Analamanga, avec cinq mille cas enregistrés, depuis le mois de janvier. En ce mois d'avril, plusieurs formations sanitaires possèdent, encore, un nombre de cas de paludisme au-dessus du seuil d'alerte.Pourtant, le taux d'incidence a déjà diminué, entre 2021 et 2022 passant de deux millions quatre cent mille cas à un million quatre cent mille cas. « C'est la saison du paludisme. Toutefois, les préventions sont insuffisantes, surtout dans les zones enclavées », indique une source pour expliquer cette recrudescence du paludisme.
Traitements insuffisants
Les moustiquaires à imprégnation durable (MID) s'avèrent le meilleur rempart contre cette maladie, mais beaucoup ne les utilisent pas, surtout, quand ils séjournent dans les champs. D'autres n'en disposent pas. Une autre source signale que les moustiques piquent assez tôt, bien avant l'heure du coucher. En outre, un scientifique remet en question l'efficacité prolongée des MID, la répartition des médicaments ainsi que la distribution des moustiquaires. « Il se peut que l'efficacité des MID diminue au fil du temps ou qu'elles ne soient pas distribuées de façon équitable.
En outre, les traitements sont insuffisants dans certaines localités », avance cette source. En tout cas, le ministère de la Santé publique déploie tous ces moyens pour éviter la forte propagation de cette maladie. Plusieurs activités ont été annoncées, comme des activités d'investigation et riposte dans plusieurs districts, le renforcement des sensibilisations sur la prévention du paludisme et sur l'utilisation effective des MID, la dotation des intrants antipaludiques aux agents communautaires, la distribution d'urgence des reliquats des MID de riposte aux personnes vulnérables et la distribution continue des MID au niveau communautaire.