«Présidence du CESE : la nomination de ADD brise l'équilibre ethnique», a publié, à sa «Une», le quotidien Direct News, dans sa livraison d'hier, mardi 25 avril 2023, avec à l'appui un article traitant de la démission du président du parti Rewmi, Idrissa Seck, de la présidence du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) et son remplacement à la tête de cette institution, par décret présidentiel pris le même, par Abdoulaye Daouda Diallo.
Une «Une» qui ne passe pas auprès de l'opinion, et l'autorégulateur des médias, le Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED), qui condamne ces propos. Surtout que, note le CORED, le journal a insisté en «sous-titre et dans son billet "Dawul Coow" sur l'appartenance ethnique du président de la République, Macky Sall, du Premier ministre, Amadou Ba, et du président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo».
Dans un communiqué publié, hier mardi, Le CORED, rappelle que ces «propos sont en porte-à-faux avec la Charte des journalistes du Sénégal et le Code de la presse». Et de relever que les articles 4 et 10 de cette Charte indiquent que le journaliste doit «respecter la dignité de la personne humaine et des groupes sociaux...» et «s'interdire l'apologie de la violence et la haine entre des groupes sociaux». Aussi, le Code de la presse, en son article 18, dispose que «le journaliste et le technicien des médias doivent... éviter toute allusion, par le texte, l'image et le son, à l'appartenance ethnique ou nationale d'une personne».
Suffisant pour que le Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias «condamne fermement ces écrits qui sapent le vivre ensemble». Mieux, le CORED invite les médias à plus de «responsabilité et à être plus regardants sur l'usage d'expressions tendant à stigmatiser une communauté ou un groupe social ou mettant en péril la cohésion nationale».