Difficile de s'en cacher sans prendre le risque de passer pour un négateur des évidences : la Côte d'Ivoire, depuis un peu plus d'une décennie, est marquée du sceau d'un homme quasi-providentiel, qui fait la fierté de l'écrasante majorité des Ivoiriens : Alassane Ouattara. Ses compatriotes éprouvent un sentiment élevé de dignité et d'honneur à l'égard de cet homme parce qu'ils se rendent compte qu'à l'épreuve de sa gouvernance, leur pays est passé d'un état de décadence prononcée à cette grandeur qui prend de plus en plus des allures de gloire bien méritée.
Bien sûr, il ne faut jamais faire abstraction du regard politicien, qui, en règle générale, surtout sous nos tropiques, est enclin à ne voir que le parfait contraire de ce qui crève les yeux de l'ensemble. Ainsi, il se trouvera toujours des personnes pour arguer, depuis la pénombre de leur chapelle politique, que le Président ivoirien est le diable en personne et qu'il a fait reculer la Côte d'Ivoire d'un siècle en arrière...
Mais c'est l'ancien président français, Nicholas Sarkozy, qui le disait : «Si la vérité blesse, c'est la faute de la vérité. » Si tant est que la vérité d'un Alassane Ouattara reconnu pour être le Président grâce à qui la Côte d'Ivoire a repris sa place dans le concert des nations, peut blesser certaines âmes jalouses, aigries et revanchardes, ce n'est guère la faute du descendant de l'empereur Sékou Oumar Ouattara. Ça ne peut être que celle de l'oeuvre titanesque accomplie par l'ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international en l'espace d'une décennie, qui fait qu'un pays ruiné puis saccagé par ses deux derniers prédécesseurs (Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo) est aujourd'hui résolument remis sur les rails du progrès et du développement et donc sur l'autoroute de l'émergence promise aux Ivoiriens.
Depuis son accession au pouvoir d'Etat, le 11 avril 2011 - qui a consacré la chute puis la capture de son mauvais perdant d'adversaire à la présidentielle d'octobre 2010 - Alassane Ouattara, par son action, a accompli deux missions essentielles : recoller les morceaux d'un pays désintégré par une grave crise postélectorale qui a fait au bas mot 3000 morts, et entreprendre la reconstruction de fond en comble de ce qu'il en restait. Force est de convenir que concernant le premier pari, les choses ont connu une normalisation plutôt réussie, puisque sur tout le territoire national, les Ivoiriens se parlent, les peuples et communautés (ethniques et religieuses) se côtoient voire s'intègrent comme par le passé. La quasi-totalité des 326 000 Ivoiriens qui avaient fui le pays au lendemain de la crise postélectorale sont rentrés et ont repris pour plupart leurs activités. Au plan politique, les cinq phases du dialogue politique initié par le chef de l'Etat ont tous été émaillés de succès, même si certains acteurs tentent de le minimiser pour des besoins politiciens. L'une des recommandations de ce dialogue a pu permettre par exemple l'entrée du PPA-CI à la CEI. Et l'un des symboles de cette embellie politique reste la participation historique de la quasi-totalité des formations de l'opposition aux dernières élections législatives du 6 mars 2021. Autant donc l'admettre, le marigot politique ivoirien est le moins trouble possible. Il est même suffisamment clair pour que les prochaines échéances locales, les législatives et les régionales en l'occurrence, prévues pour cette année 2023, en attendant les sénatoriales en 2024, se passent dans la sérénité. Encore une fois, quelques discours incendiaires sont distillés çà et là, mais plus pour alimenter les buzz politiques qu'autre chose.
Au plan économique, on peut dire sans aucun risque de se tromper que le locataire du palais présidentiel du Plateau a réussi 5 sur 5 son challenge ! Car 27 ans après la disparition du premier Président ivoirien, son leadership et son expertise en matière de développement ont donné la respectabilité qu'elle avait perdue à une Côte d'Ivoire, qui a ainsi renoué avec une croissance constante de 7% avec des pics allant jusqu'à 9% depuis à peu près dix bonnes années consécutives. Des ponts et échangeurs, des routes et autoroutes, des écoles, collèges et universités, des dispensaires et hôpitaux sont sortis de terre. L'eau potable et l'électricité pour tous sont devenues une réalité quotidienne dans les villages et hameaux les plus reculés. Grâce à la mise en oeuvre de réformes hardies, le climat des affaires s'est amélioré sans cesse et notre pays se classe désormais au rang des pays les plus réformateurs du monde. La destination Côte d'Ivoire est prisée et les investisseurs étrangers se bousculent aux portillons d'un pays rayonnant. Les Ivoiriens eux-mêmes, cible privilégiée de ces efforts de développement, voient conséquemment leur quotidien se bonifier chaque jour davantage. Notre pays n'a pu en conséquence qu'amorcer son retour dans le gotha des pays qui comptent dans ce monde.
Ceci est le fruit de l'engagement hors du commun dont a fait preuve Alassane Ouattara, cet obsédé du développement, lorsqu'il prit officiellement les rênes de la Côte d'Ivoire en prêtant serment le 6 mai 2011 à Yamoussoukro. Alassane Ouattara est de ce point de vue - et tous les analystes des questions de développement en sont unanimes - le dirigeant africain qui aura le plus fait avancer son pays, depuis au moins ces deux dernières décennies. Il a réussi à se poser aux yeux de ses compatriotes et du monde entier comme une véritable marque déposée en matière de gouvernance, de développement et de gestion des hommes. L'incroyable influence que sa gouvernance exerce sur les Ivoiriens, sur leur quotidien, sur leur appréhension de l'avenir, sur leur adhésion à la valeur fondamentale du travail, fait du quatrième président de la République ivoirienne, un véritable label pour la Côte d'Ivoire. Oui, après Houphouët-Boigny, qui reste le premier « certificat de naissance » de notre nation, qu'il a fondée et bâtie de ses propres mains, le fils de Nabintou Cissé est l'incarnation d'une Nouvelle Côte d'Ivoire qui veut aller plus loin. C'est tout le sens de l'immense fierté que les Ivoiriens éprouvent à l'égard de cet homme pondéré, mais dont l'énergie, la rigueur à la tâche et la vision prospective ont sorti son pays d'une déroute certaine. Mieux, l'ont inscrit dans la « short list » des pays clairement éligibles à l'émergence.
Oui, Alassane Ouattara est un grand homme dont l'illustre nom sera assurément inscrit en lettres d'or, au côté du père de la Nation, au panthéon de notre histoire commune.