L'Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts) a organisé hier, mercredi 26 avril, une séance académique sur deux thématiques d'actualités. Il s'agit d'abord de la communication sur «Les applications de la génétique des populations dans la gestion des pathologies cancéreuses et bio agresseurs des stocks alimentaire», faite par le professeur Pape Mbacké Sembène, professeur titulaire à l'Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. Sur le plan de la gestion des pathologies, le Pr Sembène a déclaré : «il faut comprendre que tout est lié, la santé humaine, environnementale et animale.
La génétique des populations joue un rôle essentiel pour aller au niveau de l'infiniment petit c'est-à-dire les chromosomes pour sortir l'information génétique en faisant une comparaison des cas. Comme le cancer du sein, nous pouvoir comparer les tissus sain et ceux cancéreux pour mettre la main sur ce qui le confère. Mais, il faut comprendre que la génétique est très compliquée». Pour le Pr Sembène, «le séquençage aide à donner une réponse à toutes ces pathologies cancéreuses qui sont de nature génétique. Il y a aussi des différences génétiques qui touchent les aliments et les infestent. Et pour lutter avec, il faut des méthodes douces pour éviter les produits chimiques».
Ensuite, une autre communication a concerné «L'impact de l'exploitation minière sur la qualité de l'eau au Sénégal oriental». Pour le professeur Ibrahima Maal, enseignant-chercheur à l'université Amadou Mahtar Mbow, qui a déroulé cette séance, l'orpaillage reste une problématique avec un afflux massif dans la zone de Kédougou qui, souvent, utilise des produits non réglementés, surtout le mercure dont l'utilisation est prohibée. «L'activité peut avoir des répercussions sur les eaux de surface et les eaux souterraines. L'objectif de cette étude était de voir la qualité de l'eau au niveau de ces zones d'exploitation.
Elle a révélé que dans ces sites d'orpailleurs, les tenants en mercure, c'est au-delà de la potabilité avec comme conséquence directe des risques sanitaires aussi bien sur les personnes, les animaux et le végétal», a-t-il révélé. Et de poursuivre : «nous avons donné des recommandations à l'Etat de réaménager le secteur pour une amélioration du traitement de l'or qui est une activité économique et qui permet de gagner de l'argent afin de préserver les ressources telles que l'eau car si elle est contaminée, le reste le sera aussi». Cette étude a touché la zone de Kédougou. Aujourd'hui, le professeur Maal a estimé que si rien n'est fait, l'eau infectée qui quitte Kédougou pourrait bien atterrir au lac de Guiers. «C'est donc une question de sécurité nationale et de santé. Il faut donc veiller à la préservation de ces hydro-systèmes.»