Contrairement à ce que pensent certains congolais sur Adolphe Muzito qu'ils prennent, les uns, pour désormais l'ennemi juré de Martin Fayulu et de ses co-participants au Conclave de Lubumbashi, et les autres, pour l'adversaire solitaire de signataire de la charte de l'Union Sacrée, l'autorité de référence du Nouvel Elan est plutôt à l'heure actuelle l'ennemi de trois choses : le Rwanda, la Pauvreté qui n'arrête d'élire domicile en République Démocratique du Congo et le Chômage qui continue à prévaloir parmi les jeunes congolais.
Au sujet du Rwanda, son premier adversaire, l'homme à la tête du Nouvel Elan est à l'heure actuelle en train de concentrer ses préoccupations sur les frontières orientales de la République Démocratique du Congo qu'il constate ouvertes, à la merci des agresseurs qui trouvent l'occasion de continuer avec leurs incursions. Voilà donc ce qui justifie sa priorisation des moyens à mettre en place pour défendre l'intégrité territoriale de la RDC.
"Les Rwandais nous font des choses parce qu'ils ont réussi à nous infiltrer, et cela, depuis 1996", constat d'Adolphe Muzito qui propose avant toutes choses la guerre au Rwanda. C'est ce qu'il confirme dans les lignes qui suivent : "Ce n'est qu'après la guerre, nous pourrons négocier avec les vrais partenaires qui ne sont autres que ces multinationales qui profitent de cette situation pour prendre frauduleusement nos minerais". Pour que soit menée à bonne fin cette guerre qu'il veut coûte que coûte contre le pays de Paul Kagame, l'ex-Premier-Ministre congolais priorise deux choses : La souveraineté militaire et sécuritaire, d'un côté, et de l'autre, son équivalent monétaire.
A en croire ce guerrier sans être warriors comme les autres, la souveraineté militaire et sécuritaire donnera à la RDC la latitude de mieux défendre l'intégrité de son territoire national, alors que la souveraineté monétaire permettra au pays de financer toutes ces guerres qu'on lui oppose. "Cette monnaie aujourd'hui ne remplit pas ses fonctions traditionnelles ; elle n'est pas un bon intermédiaire d'échange à cause de son instabilité ; elle n'est pas non plus une réserve des valeurs", a-t-il explicité en bon économiste avant d'attaquer la Pauvreté, qui constitue son deuxième ennemi, par ses cornes.
D'après Adolphe Muzito, la Pauvreté qui sévit en République Démocratique du Congo a fait de cette dernière l'un des cinq pays les plus malheureux au monde. Foi sur ses propos, "près d'une personne en situation d'extrême pauvreté en Afrique subsaharienne vit en République Démocratique du Congo". Voilà ce qui justifie le fait pour Adolphe Muzito de ranger, parmi ses adversaires de taille, la Pauvreté. Comme il n'y a pas Pauvreté sans Chômage, sa lutte contre ce dernier dinosaure va dans le même ordre d'idée.
"Aujourd'hui, fait-il remarquer, le taux de chômage en République Démocratique du Congo tourne autour de 75%"...et sur un horizon de dix ans, nous aurons une affaire de 30 millions de jeunes congolais qui iront au chômage", a-t-il révélé. Voilà pourquoi, pour inverser la tendance, cet homme plein de nouvel élan propose que soient reformé le secteur agricole, redynamisé le tissu industriel et le réseau bancaire, fortifié le marché intérieur, intégrée dans les sources d'emploi une partie du secteur tertiaire. Voilà donc les trois adversaires d'Adolphe Muzito en ce temps qui court : les Rwanda, la Pauvreté et le Chômage. Donc, ceux qui comptaient parmi ses adversaires les participants au Conclave de Lubumbashi ou les signataires de la Charte de l'Union Sacrée ont réfléchi à côté.