L'armée soudanaise a dit ce 26 avril 2023 avoir donné son accord de principe pour participer à des négociations à Juba, la capitale du Soudan du Sud, à l'initiative de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), une organisation régionale qui réunit sept pays d'Afrique de l'Est dont le Soudan. Un cessez-le-feu de 72 heures négocié sous l'égide de Washington arrive à terme ce 27 avril à minuit.
Au Soudan, alors que les initiatives locales, régionales et africaines se multiplient pour mettre fin aux affrontements violents qui ont lieu depuis le 15 avril 2023 et qui opposent l'armée et les paramilitaires, Washington et l'Autorité intergouvernementale pour le développement - l'Igad, qui regroupe Djibouti, l'Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud et l'Ouganda - semblent avoir réussi à arracher aux belligérants soudanais une prolongation de 72 heures de la trêve qui doit expirer à minuit, ce 27 avril.
C'est une première avancée, mais rien n'est encore certain. L'Igad semble en effet être sur le point d'obtenir une prolongation de la trêve qui, jusqu'à maintenant, avait permis une baisse d'intensité des combats.
Si le général Hemedti, le chef des Forces de soutien rapide (FSR), n'a toujours pas réagi, le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhan a donc accepté, lui, le principe de cette nouvelle trêve. Selon un communiqué de l'armée, il a également donné son accord de principe pour envoyer un représentant au Soudan du Sud afin d'entamer un dialogue.
Le général al-Burhan refuse de s'asseoir à la même table que Hemedti
Mais al-Burhan, dans un entretien à la chaine al-Arabiya, a exclu de s'asseoir personnellement à la même table qu'un « rebelle » désignant ainsi son adversaire Hemedti. Un Hemedti qui n'a pas confirmé l'envoi d'un délégué à Juba. Ce sont l'Igad et le Soudan du Sud qui l'affirment.
Les présidents du Soudan du Sud, du Kenya et de Djibouti oeuvrent à améliorer les détails de l'initiative de l'Igad en espérant l'arrivée prochaine à Juba de représentants des deux belligérants.
Pour les observateurs, ce petit pas vers le dialogue, constitue un vrai progrès. Jusqu'à maintenant, les deux parties refusaient de discuter et cherchaient chacune à vaincre l'autre avant toute discussion.