C'est hier mercredi que la Commission électorale nationale indépendante a annoncé la clôture des opérations d'identification et d'enrôlement sur toute l'étendue du territoire national. Les 5 pays pilotes de cette opération sont également concernés. Cela coïncide avec la fin de ce processus dans la 3èmeaire opérationnelle. Sur ce, les populations des provinces en proie aux violences des groupes armés locaux et étrangers, attendent des réponses claires de la Centrale électorale en République démocratique du Congo.
Suspenses notamment sur les Congolais résidant dans les territoires de Masisi, Rusthuru et une partie de Nyiragongo sous occupation du M23 dans la province du Nord-Kivu. Pour la CENI, il faudrait attendre que les conditions sécuritaires s'améliorent avant de relancer à nouveau ledit processus.
Cela reste valable aussi pour les candidats à l'enrôlement et à l'identification dans le territoire de Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe et une partie de la commune de Maluku, dans la ville-province de Kinshasa. En errance à la suite du conflit Teke et Yaka, ces populations craignent d'être exclues du processus électoral. Ce, en dépit des assurances du bureau de la CENI.
Après cette étape devra intervenir le nettoyage du fichier électoral avant la finalisation de la consolidation et du traitement des données collectées à l'issue de cette première opération de la CENI. Objectif : rendre le fichier fiable et de respecter le principe de l'unicité de l'électeur : un électeur, une voix. Un moyen pour cette commission en charge des joutes électorales en République Démocratique du Congo de rassurer toutes les parties quant à la transparence, à l'inclusivité... de ce processus.
La bonne foi de la CENI à organiser les élections dans le délai constitutionnel contraste avec les craintes exprimées par un groupe se réclamant encore proche de Joseph Kabila qui a décidé de boycotter ce processus en appelant ses partisans à ne pas y participer s'il n'y a toujours pas consensus autour des membres du bureau de la CENI.
Toutes les tentatives de convaincre ce groupe de l'opposition de revenir à la raison, se sont soldées par un échec. Tout compte fait, ce groupe qui s'identifie dans cette aile du FCC proche de Kabila, ne prendra pas part aux prochaines élections.
Tandis que les autres partis de l'opposition qui s'inscrivent dans la logique de cette aile du FCC, participent à cette étape de cette première opération sur la route des élections, refusant d'adhérer au mot de boycott lancé par leurs collègues de l'opposition. Alors qu'ils sont tous convaincus que le décor d'une fraude massive est déjà planté.
La CENI, contrairement aux populations des territoires en proie aux atrocités des groupes armés, n'évoque aucun palliatif pour les partisans de boycott. En outre, aucun regroupement politique de l'opposition n'en fait un préalable avant de prendre part aux échéances électorales de 2023. Donc, que vogue la galère.... !