Madagascar: Ambohidratrimo - Un litige foncier vire au crime

Cinq hommes et une femme croupissent en prison. Leurs multiples infractions, dont outrage aux gendarmes, sont nées d'un litige foncier dans le district d'Ambohidratrimo.

Coups et blessures volontaires, vol, destruction de biens d'autrui, association de malfaiteurs, refus de l'exécution d'une décision de justice, rébellion et outrage aux agents de la force publique. Ces crimes sont imputés à cinq hommes et une femme qui ont été traduits au parquet d'Antana-narivo, mardi. Ils ont tous été envoyés en détention préventive à la maison centrale d'Antanimora. Certains d'entre eux sont des détenus effectuant un travail pénitentiaire. C'est donc en jouissant de cette liberté qu'ils ont commis de nouveaux forfaits. L'histoire a commencé par un litige foncier dans le fokontany de Malaza-Avaratsena, du district d'Ambohidratrimo. Le conflit oppose des villageois à un membre de la diaspora.

Ce dernier aurait eu gain de cause à l'issue des jugements. Son huissier accompagné de quelques gendarmes avait alors procédé à l'expulsion des supposés squatters et au rasage de leur culture car il devait à son tour planter du riz. Ses adversaires ont attendu que son riz soit mûr et coupé pour revenir à la charge. Le 17 avril, pendant la moisson, ils sont venus chercher la bagarre contre lui. Ils se sont servis de faucilles pour le charcuter. Ils ont saccagé sa voiture et voler ses biens.

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Saccagé

Alertés, des gendarmes y sont rapidement allés pour porter secours à la victime et maîtriser la situation. À leur arrivée dans les hameaux d'Antanetibe Ambohitrarivo et d'Ankomby, ils ont été insultés et invités par les auteurs de l'acte à les affronter. « Pour éviter le pire, les gendarmes armés se sont retirés et ont demandé un renfort. Leurs collègues et des militaires de la Zone de défense et de sécurité d'Ikopa ont ensuite débarqué pour opérer des arrestations suivant les consignes du procureur », explique une source informée. « Ces personnes sont des détenus et dahalo. Elles sèment la terreur dans cette localité », a communiqué le ministère de la Défense nationale, hier. La commune d'Avaratsena se tient aux côtés des villageois qu'elle affirme avoir des fiches foncières, selon l'adjoint au maire Roger Randrianarivelo, lors d'un entretien avec des confrères de la chaîne Viva.

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