Mercredi 26 avril, l'Agence française de développement (AFD) a dévoilé ses résultats pour 2022. Cette année encore, l'Afrique a concentré une grande partie du budget du groupe.
Alors que la tendance globale du soutien international en Afrique subsaharienne est à la baisse, la France fait office de bon élève. L'Agence française de développement (AFD) a dévoilé ses chiffres de l'année 2022 mercredi 26 avril. Cinquante pour cent de son budget sont consacrés au continent africain. Des chiffres tirés vers le haut par ses deux filiales, Expertise France et Proparco.
4,3 milliards d'euros d'aide au développement ont été investis en Afrique par l'AFD l'année dernière. Mais les deux autres agences du groupe ont fait encore mieux : alors que le budget de l'aide internationale global s'est déporté à d'autres régions - conséquence du Covid ou encore de la guerre en Ukraine -, Proparco, la branche qui gère le secteur privé, a consacré 53% de ses investissements au continent. L'agence Expertise France, qui gère la coopération technique sur le terrain, lui a quant à elle réservé 65% de ses soutiens.
#RésultatsAFD2022 : Pour notre 1ère année d'existence en tant que Groupe, nous avons signé 12,3Mds Ꞓ de nouveaux financements !Fiers de porter à ce niveau historique la politique 🇫🇷 de développement soutenue par 3 Français sur 4.En savoir plus 👉https://t.co/a7wLgaYgkT pic.twitter.com/mhgzDkfRx3-- Agence Française de #Développement (AFD) 🇫🇷 🇪🇺 (@AFD_France) April 26, 2023
Preuve pour Rémy Rioux, le directeur du groupe, que la politique publique française en matière de développement va dans le bon sens : « Le président de la République Emmanuel Macron a pris des engagements très forts, on a atteint 0,56% de notre richesse nationale en aide publique au développement. Donc on a doublé en fait l'engagement des Français derrière cette politique. Et ce doublement, il a eu comme conséquence une AFD auprès de nos ambassadeurs beaucoup plus présente, beaucoup plus active, dans davantage de secteurs et avec un passage à l'échelle des financements. »
Pourtant, en fin d'année, l'AFD a dû suspendre ses actions au Mali. Et au Burkina Faso, l'agence a dû renoncer à 50% de ses partenariats, pour ne plus traiter qu'avec les acteurs non gouvernementaux.