Au Cameroun, la demande de liberté sous caution de l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, inculpé pour « complicité de torture par aide » dans le cadre de l'affaire de l'enlèvement, suivi de la torture et de la mise à mort de l'animateur Martinez Zogo, a été rejetée ce jeudi 27 avril à Yaoundé.
L'audience a été expéditive. À peine quinze minutes, le temps pour le président de la cour d'appel du centre de notifier à Jean-Pierre Amougou Belinga, le rejet de sa cause : la liberté sous caution.
Au sortir de l'audience, l'homme d'affaires, sanglé dans un costume bleu nuit, est resté impassible, en contraste avec ses proches et collaborateurs, accourus aux abords du tribunal et qui masquaient difficilement leur peine. Le magnat a ensuite repris place à bord du mini-bus de l'administration pénitentiaire qui l'a ramené, sous bonne escorte, à la prison principale de Yaoundé Kondengui.
Jean-Pierre Amougou Belinga va donc y rester au moins jusqu'à l'ouverture du procès sur l'assassinat du journaliste Martinez Zogo. À moins qu'il ne décide d'opter pour un autre recours. Interrogé sur la question, l'un de ses avocats, maître Charles Tchougang, a dit que la possibilité existe. Mais, sur le moment, aucune décision n'a été prise.
Décision le 11 mai sur une autre requête
Sur le deuxième volet de la requête des avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga, qui réclament que leur soit transmis des copies du dossier d'instruction, le tribunal l'a jugé recevable sur le fond et a renvoyé sa décision au 11 mai.
L'homme d'affaires est inculpé, avec plusieurs autres accusés depuis le 4 mars 2023, pour « complicité de torture par aide » dans le cadre de l'affaire de l'enlèvement, suivi de la torture et de la mise à mort de Martinez Zogo, ancien directeur de la radio Amplitude FM qui émet à Yaoundé.