Congo-Brazzaville: Cyber-sécurité - Renforcer la protection des enfants congolais contre les contenus néfastes

Le symposium « Mwana web » sur la protection des enfants en ligne, organisé le 26 avril, à Brazzaville, a permis d'alerter sur les conséquences scolaires, sociales et psychologiques de l'internet. L'association Enf'neuriat et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), co-organisateurs du symposium, entendent mobiliser les pouvoirs publics, les entreprises, la société civile et les parents autour de la problématique.

La plateforme associative Enf'neuriat, « Mwana entrepreneur », est l'une des rares organisations de la société civile (OSC) locales qui militent pour un meilleur contrôle des contenus destinés aux mineurs. Initié en marge de la septième édition du Salon international de la tech et de l'innovation de l'Afrique centrale (Osiane), le symposium « Mwana web » a servi de tribune aux parties prenantes d'explorer les pistes de solutions.

Les enfants bénéficient, en effet, d'un accès facile à une collection de données numériques, y compris des liens de photos, de vidéos et d'audio. Ces informations peuvent faciliter les tâches académiques ou l'épanouissement des jeunes usagers, mais peuvent également être néfastes (images pornographiques, insultes, harcèlement, haine, atteintes à la vie privée) pour les enfants, a rappelé la présidente de l'Enf'neuriat, Rose Marie Ovaga Opa. La plateforme mène régulièrement des sensibilisations aux conséquences de l'internet chez les enfants dans les écoles, où elle a implanté ses antennes.

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Les ambassadeurs « Mwana web » peuvent compter sur l'accompagnement de l'agence onusienne Unicef, qui a commencé à oeuvrer au côté du gouvernement congolais dans l'application des mesures. L'Unicef a contribué dans l'étude sur les violences de genre et en ligne en milieu scolaire, la vulgarisation du cadre juridique, la sensibilisation et la vulgarisation de la cyber législation...

L'Unicef Congo continuera à mobiliser les autorités, les parents, les OSC, la communauté éducative nationale sur les risques du harcèlement et des violences faites en ligne, a martelé Cinthia Acka-Douabele, la cheffe Éducation, protection et développement des adolescents à l'Unicef Congo. Celle-ci a invité toutes les parties à contribuer à mettre les jeunes à l'abri de la violence de l'internet, des cyber-harceleurs, des pédophiles, au travers des moyens de communication, mais aussi des personnes immorales qui violent l'intimité de la jeunesse par le biais des réseaux sociaux.

Le gouvernement congolais a donc été interpellé sur son engagement international dans le cadre de la ratification de la Convention de l'Union africaine sur la cyber criminalité et la protection des données à caractère personnel. « Il existe des mesures pour répondre à ces défis, à savoir la sensibilisation des parents et enfants ; la mise en place des filtres de sécurité sur les appareils électroniques ; la mise en place d'un cadre règlementaire pour la protection des enfants en ligne ; la collaboration inter sectoriels entre les ministères de la Justice et de la Protection sociale ; la mise en place d'un système d'auto régulation...», a suggéré Cinthia Acka-Douabele.

La rencontre des « Mwana web » a été marquée par la remise de certificats à plus de vingt enseignants formés dans le cadre du programme. Les résultats des enquêtes réalisées et l'initiative d'Enf'neuriat vont renforcer les actions du gouvernement dans ce domaine, a assuré Régine Tchicaya-Oboa, la directrice de cabinet du ministre de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation.

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