D'après les autorités congolaises, plusieurs dizaines de civils ont été tués il y a environ une semaine dans une zone contrôlée par le M23, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Leurs dépouilles ont été découvertes par les témoins cités par les officiels congolais.
Selon les informations rapportées par le représentant du gouverneur de la province dans cette région, il y aurait environ 60 morts. Ces personnes auraient été tuées dans plusieurs villages de la chefferie de Bwito entre le 20 et le 25 avril, à environ 100 km de Goma.
Certains membres de la société civile évoquent une trentaine de corps sans vie découverts et d'autres parlent d'au moins 16 civils tués, tous des agriculteurs qui se rendaient au champ en cette période de récolte aux alentours des villages de Kapopi et Kasali, à la lisière du parc des Virunga.
À ce stade, les agences onusiennes restent prudentes et ne se sont pas encore prononcées sur un bilan définitif. Elles reconnaissent des meurtres de civils accusés par le M23 d'être soit des dépendants ou des collaborateurs des FDLR ou des Maï-Maï Nyatura
Avant l'arrivée du M23, la zone était également caractérisée par l'activité d'autres groupes armés dont des FDLR et des Nyatura. À la suite de cette situation, une grande partie de la population, selon la société civile, a quitté la zone et s'est réfugiée dans plusieurs agglomérations dont Tongo.