Mozambique: Total Energies peut reprendre ses activités dans le nord du pays

photo d'archive

Le message est du président mozambicain lui-même. Il s'est exprimé mercredi à l'occasion de l'ouverture d'un forum sur les énergies à Maputo. En avril 2021, Total Energies avait déclaré la force majeure, et l'entreprise avait suspendu ses activités dans le grand projet d'exploitation de gaz naturel liquéfié (GNL) situé dans le Cabo Delgado à la suite d'une attaque jihadiste d'ampleur à proximité de son site. Après plus de deux années d'arrêt, les autorités mozambicaines font du pied à la major française pour qu'elle relance le projet de 16.5 milliards d'euros.

La situation sécuritaire a contraint la cessation des activités il y a plus de deux ans. Mais pour le président mozambicain Filipe Nyusi, les conditions d'un redémarrage sont réunies. « Notre ambition est le développement de l'exploitation on-shore du projet mozambicain de GNL, dont l'opérateur est TotalEnergies. Nous espérons qu'il soit opérationnel bientôt parce qu'il est urgent de profiter de l'opportunité que présente la hausse des prix sur le marché. La coopération et la coordination avec TotalEnergies sont très favorables. L'environnement de travail est propice pour que l'entreprise reprenne ses activités à tout moment ».

Trois conditions...

Une impatience qui s'explique notamment par les retombées économiques attendues autour de ce projet. Plusieurs milliards de dollars annuels de rentrées fiscales selon les analystes. De son côté, le sous-traitant italien Saipem prépare la reprise des travaux dès juillet. La major française, elle, se veut plus prudente. Contactée par RFI, TotalEnergies, qui détient près d'un tiers des parts du projet, affirme que « le groupe investisseur prendra le temps qu'il faut ».

Trois conditions sont nécessaires pour un « éventuel » redémarrage des activités, précise l'entreprise. Des assurances sécuritaires, mais aussi en matière de droits humains. Le rapport de mission confié à Jean-Christophe Rufin est encore attendu. Également, une vision claire des coûts du projet après cette interruption. Des coûts qui doivent rester fixes.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.