A l'allure où vont les choses en République Démocratique du Congo, aussi bien sur le plan social que politique, il faut une transition de 4 ans. Proposition signée Elie Kapend Kanyimbu, Président du Haut Conseil National de la Transition et Président du Front de Libération National du Congo.
Pour lui, en effet, la transition politique est un passage obligé afin que soit mis de l'ordre dans ce qui reste à régler avant le cap pour les élections qu'il projette vers 2027.
A l'en croire, parmi ces choses qui restent à régler, il y a au plus haut point les opérations d'identification de la population pour l'octroi à chaque citoyen congolais d'une carte d'identité, symbole d'appartenance à la RDC.
"C'est quand on aura mis de l'ordre partout que l'on pourra envisager la tenue des élections qui mettront fin à la transition", a indiqué Elie Kapend.
Comme aux antipodes avec la Communauté internationale qui exige la tenue des élections dans le délai idéal, allusion faite à sa correspondance avec les dispositions de la Constitution du pays, Elie Kapend lève cette équivoque en soulignant la nécessité absolue qui veut que soit d'abord remis au beau fixe le climat sécuritaire qui prévaut à l'Est de la République Démocratique du Congo. Ce qui aidera à la fois à la pacification du pays et au rétablissement de l'autorité de l'Etat sans lequel rien ne pourra marcher.
"La situation de l'Est du pays peut handicaper ces élections que l'on veut pour 2023", a-t-il paraphrasé le Chef de l'Etat Félix-Antoine Tshisekedi lors d'un discours.
L'homme à la présidence du FLNC a eu recours aux mots qui ne trompent pas pour parler de trois cycles électoraux que nous avons déjà connus dans le pays comme n'ayant rien résolu comme problème.
Voilà ce qui justifie en même temps sa proposition y subordonnée d'une table ronde autour de laquelle devront se retrouver les représentants de toutes les couches vivantes de la République Démocratique du Congo pour que l'on sache quels sont les vrais problèmes à la base du cercle vicieux autour duquel tournent les congolais jusqu'ici.
Elie Kapend est déterminé que seule la transition reste la voie idéale qui pourra faire sortir le peuple congolais de ses souffrances qui n'ont que trop duré.
Au regard de l'identification des congolais en rapport avec la Loi Tshiani, Elie Kapend croit que ce ne sont que des idées récentes s'il faut les voir à travers le rétroviseur de la Conférence Nationale Souveraine d'heureuse mémoire dont les résolutions étayèrent en long et en large la manière dont il faut identifier la population congolaise.
"Ce sont des résolutions déjà connues et qui sont même sur la table des autorités", a-t-il rassuré.
Au sujet de la question de savoir : "qui sera à la tête de la dite transition de 4 ans ?", Elie Kapend n'a pas mâché ses mots pour mettre en avant-plan le nom de Félix-Antoine Tshisekedi comme étant, en sa qualité de Chef de l'Etat en exercice ; la seule personne habilitée à conduire le pays durant cette période-là en vue de mieux aplanir la voie vers les élections tant attendues.
"La transition est certaine avec Félix-Antoine Tshisekedi à la présidence de la République", a-t-il rassuré.