L'épidémie de poliomyélite ressurgit. Des campagnes de vaccination contre cette maladie sont en vue, pour l'éliminer.
Des pas en arrière. Mada- gascar doit reprendre à zéro les efforts entrepris dans la lutte contre la poliomyélite. La maladie revient en force. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) tire la sonnette d'alarme, en rapportant deux cent cas de poliomyélite, notifiés depuis le mois de septembre 2020 jusqu'à aujourd'hui, dont un jeune de 24 ans. « Si une personne a été attaquée par la polio, peu importe son âge, cela veut dire que soit, cette personne n'a pas été vaccinée, soit, elle a été sous-vaccinée », déclare Rimoyal Ratnan, responsable de la communication sur la poliomyélite, auprès de l'Unicef. Les régions à faible taux de couverture vaccinal sont les plus affectées par cette maladie.
« Dernièrement, un cas a été notifié à Antananarivo Atsimondrano », lance le Dr Lalatiana Razafinimpiasa, responsable de santé auprès de l'Unicef. La poliomyélite se manifeste par de la fièvre, des maux de tête, des maux de ventre, la paralysie des membres. Elle est incurable, très virulente et peut entraîner la mort.
Déja éliminée
Cette maladie a, pourtant, été déjà éliminée. Le pays a été déclaré pays libre de la polio, en 2018. Elle a ressurgi, suite à la baisse de la couverture vaccinale. L'Unicef a affirmé un nombre important d'enfants zéro dose et sous vaccinés à Madagascar. Un tiers des enfants âgés de moins d'un an ne serait pas vacciné. Des parents craignent l'efficacité des vaccins destinés aux enfants, c'est ce qui explique notamment, cette baisse du taux de vaccination de routine des enfants à Madagascar, selon l'Unicef.
Pour combattre cette maladie, le nombre d'enfants vaccinés doit augmenter. En parallèle, la lutte contre la défécation à l'air libre doit être renforcée. Des campagnes de vaccination sont en cours de préparation dans toutes les régions. L'événement Urban Trail qui se tiendra le 30 avril, organisé par le Rotary club et soutenu par l'Unicef, contribuera à renforcer la lutte contre cette maladie handicapante. Quatre mille jeunes lycéens seront mobilisés pour renforcer les messages à transmettre à la population. Pour le moment, il n'y a que le vaccin pour lutter contre cette maladie.