Droit et efficace, Mirado Rakotoharimalala a été au début responsable de communication et relation presse dans la Fédération malgache de football. Un des initiateurs de l'Orange Pro League, il y occupe actuellement le poste de directeur du cabinet.
Pouvez-vous nous dire votre parcours en termes d'études et dans le domaine du sport?
J'ai suivi une formation en Administration d'entreprises et en comptabilité et finances à l'Inscae. J'ai été recruté en tant que directeur Marketing et communication de la FMF en 2013. En 2017 et 2018, j'ai poursuivi mes études en Master du Management sportif et du Business du football à Birkbeck, University of London, en Angleterre. De retour à Madagascar, vers fin 2018, j'ai travaillé sur l'implémentation de l'OPL. Je suis l'actuel directeur de cabinet de la CFEM qui gère l'OPL. En outre, j'ai suivi des formations en Marketing et communication, Officier de sécurité, Licences des clubs, Coaching, et Officier Média dispensés par la FIFA et la CAF. Entre 2017 et 2018, j'ai eu l'opportunité d'officier des matchs et compétitions internationaux en Afrique en tant qu'Officier Média.
Pourquoi avez-vous choisi le monde du sport?
Le sport, et notamment le football, a toujours été ma passion depuis tout petit. J'ai d'ailleurs fréquenté l'Académie nationale des sports vers la fin des années 90. Je faisais partie de la même promotion que l'actuel capitaine des Barea, Ibrahim Amada.
Pouvez-vous citer les projets déjà réalisés ou en cours de réalisation?
Nous sommes à la IVe saison de l'OPL. Malgré l'environnement assez hostile et le contexte local, nous avons pu tenir et offrir aux Malgaches une équipe nationale locale compétitive et
performante durant le CHAN 2022. Par ailleurs, intégrer la World Leagues Forum l'année dernière qui regroupe les ligues mondiales, dont la Premier League, la Serie A, la Ligue 1, la MLS etc., a été une source de motivation pour nous. Les instances mondiales reconnaissent les efforts que nous déployons. C'est une consécration.
Vous venez de lancer un projet sur l'équilibre genre en management du sport de haut niveau. Quelle est votre ambition?
Le projet «The Future is Feminine» est un projet qui a pour but de créer une balance du genre dans le monde du sport à Madagascar et, en particulier, du football. Il s'agit d'un projet qui consiste à émanciper les femmes par la formation présentielle de cinq jours en Leadership et en Management et gouvernance sportifs. Ce projet pilote s'est tenu à l'Inscae aux 67 ha et à l'American Corner Antananarivo à Ankatso, du 17 au 21 avril, et a inclus dix participantes sélectionnées suivant des critères prédéfinis, notamment leur motivation à poursuivre leur engagement et contribution dans le monde du football et du sport. L'hypothèse étant que la valorisation des femmes dans un monde d'hommes comme l'est le sport, passe par le renforcement de capacités de ces dernières. Une femme valorisée peut assurer des postes décideurs, important pour assurer le développement du football, notamment féminin. Le projet vise cent femmes en deux ou trois ans. La prochaine session est prévue pour le mois de septembre.
D'après vous, quels sont les obstacles au développement du sport à Madagascar?
Nous avons la volonté de développer le sport, mais il faudra peut-être mettre les bonnes personnes aux bonnes places. Valoriser les capacités et les expériences. Assurer une meilleure gouvernance sportive.