Congo-Brazzaville: Voir ou revoir - « Lamb » de Yared Zeleke

Long métrage éthiopien sorti en 2015, « Lamb » s'articule sur la vie en société avec tous ses aléas. Ce, tout en présentant des relations plutôt subtiles, complexes, mais tout autant affectives et riches d'enseignements.

De sa durée, environ 1h 34 min, l'histoire présentée ici est celle d'Ephraïm, un jeune garçon éthiopien, toujours accompagné de son inséparable brebis. Confié à des parents éloignés, il s'adapte mal à sa nouvelle vie. Un jour, son oncle lui annonce qu'il devra sacrifier sa brebis pour le prochain repas de fête. Mais Ephraïm est prêt à tout pour sauver sa seule amie et rentrer chez lui. Sur son chemin, quantités d'épreuves qui, loin de lui faire rebrousser la route, n'en révéleront que bien plus sa maturité. En parallèle, c'est une traversée dans les superbes paysages arides de l'Est africain qu'il est donné, au spectateur, de partager avec le jeune garçon.

«Lamb» est un film simple, traité sur un rythme doux. A première vue, le long métrage peut sembler comme un film pour enfant. Pourtant, pas forcément. Peut-être une option à dessein pour intéresser, à la fois, jeunes et adultes. En effet, le réalisateur éthiopien, Yared Lembeke, se situe expressément à hauteur d'enfants pour mieux aborder la situation de son pays. On pourrait dire de ce film qu'il se veut un conte familial plutôt émouvant qui distribue de jolies leçons de vie. On citerait, entre autres, l'attachement, les moeurs de la population rurale, les problèmes engendrés par la sécheresse, les migrations de population et la condition des femmes, notamment vis à vis du mariage et de l'éducation.

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Selon Yared Zeleke, comme le rapporte Allo ciné, « "Lamb" est à l'image de mon propre parcours, profondément personnel et inévitablement politique. Il s'agit d'un roman d'apprentissage, semi-autobiographique, imprégné par le chagrin, le courage et l'humour qui caractérisent la vie dans mon pays ».

Les images somptueuses et le discours humaniste séduisent naturellement. La picturalité de certains plans est extraordinaire et la typographie des lieux qu'a choisis de filmer Yared renvoie à une sensation d'évasion et représente avec beauté les différents paysages mis en avant. Aussi, les traditions rurales se déploient à la façon d'un documentaire. Les femmes qui entourent le petit héros du fill attirent la sympathie. La justesse de jeu de chaque acteur amateur participe grandement à l'émotion que suscite ce long métrage.

Notons que le casting de ce film regroupe Rediat Amare, Kidist Siyum Beza, Welela Assefa, Rahel Teshome, Surafel Teka, Indris Mohamed, etc.

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