Lors d'un colloque organisé par le Sénat mexicain dans le cadre de la commémoration du 60ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre le Maroc et le Mexique, qui a regroupé des parlementaires, des universitaires et des chercheurs en sciences politiques, en droit international et relations internationales, la présidente de la commission de la justice de ladite institution parlementaire mexicaine, ancienne présidente du Sénat et ancienne ministre de l'Intérieur, Olga Sachez Cordero, a souligné que son pays est appelé à soutenir le processus politique mené sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour parvenir à une solution définitive à la question du Sahara marocain.
La responsable politique mexicaine a, en outre, ajouté que « les deux pays célèbrent le 60è anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques. Rabat et Mexico ont des dénominateurs culturels et historiques communs, mais aussi un important potentiel économique qui peut faire avancer un partenariat stratégique dans le cadre de leur ouverture sur le monde ».
« Le Maroc est un allié stratégique qui peut soutenir l'ouverture politique et économique du Mexique sur le monde », a-t-elle mis en avant.
Par ailleurs, prenant part à ce colloque, le chercheur à l'Université Mohammed V de Rabat Mohamed Ben Abdelkader a développé que le Maroc et le Mexique sont plus que jamais appelés à tirer profit des grandes opportunités et des évolutions positives au niveau des relations bilatérales, notamment le poids politique et économique des deux pays au sein de leur environnement régional.
Pour sa part, l'ancien ambassadeur du Mexique à Rabat, Andrés Ordonez, a relevé que le processus de développement que connaît le Maroc, notamment dans ses provinces du Sud, confirme l'approche stratégique adoptée par le Royaume dans sa politique intérieure et étrangère.
Tout cela rappelle, concernant particulièrement la cause de l'intégrité territoriale de notre pays, le webinaire organisé, en avril 2022, à partir de Mexico, par la Coalition pour l'Autonomie du Sahara (AUSACO) qui avait réuni d'éminentes personnalités mexicaines et espagnoles pour dresser un état des lieux des perspectives relatives au dossier du Sahara marocain dans les pays d'Amérique latine, à la lumière de la nouvelle position ibérique soutenant l'Initiative marocaine d'autonomie comme étant la base la plus réaliste, crédible et sérieuse pour la résolution de ce différend régional artificiel.
Le professeur de droit international à l'Université nationale autonome de Mexico, Juan de Dios Gutierrez Baylon, avait souligné, à cet égard, que « la nouvelle position de l'Espagne s'inscrit dans le cadre de l'organisation des Nations unies et de la légalité internationale», en cela qu'elle « reprend les termes exacts de toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis la présentation de l'Initiative marocaine d'autonomie».
L'universitaire mexicain avait étayé son analyse en notant que « le référentiel onusien sur la question du Sahara marocain repose sur trois éléments que sont le processus des tables rondes (avec la participation du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du « polisario »), la finalité de ce processus, à savoir une solution politique réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis, et la prééminence de l'initiative d'autonomie, qualifiée de sérieuse et crédible dans toutes les résolutions du Conseil de sécurité ».
Baylon avait estimé, là-dessus, que la position de l'Espagne était en parfaite harmonie avec les règles du droit international car « l'autonomie est la seule solution à garantir le droit à l'autodétermination de la population du Sahara », relevant que, par ailleurs, la population de la région manifeste au quotidien son attachement à sa marocanité.
Le chercheur juriste avait rappelé, à ce propos, que le taux de participation enregistré dans les provinces du Sahara aux élections législatives, régionales et communales du 8 septembre 2021, était le plus élevé de tous ceux des autres régions marocaines.
Et de souligner que la position espagnole est un modèle à suivre pour tous les pays d'Amérique latine, particulièrement ceux qui continuent de reconnaître la pseudo rasd».
Pour lui, « l'Amérique latine doit rejoindre la dynamique historique en faveur de l'initiative d'autonomie et ne peut pas rester en marge de l'histoire en demeurant figée dans des concepts dogmatiques datant de la guerre froide ».
D'ailleurs, a-t-il rappelé, plus de 70% des pays qui reconnaissaient la pseudo-rasd dans les années 80 ont retiré leur reconnaissance, tout en considérant que le maintien, par ailleurs, de la reconnaissance de cette entité fantoche par le Mexique est une « aberration historique qui doit être corrigée ».
Pour sa part, l'expert en développement international, Pedro Diaz de la Vega, a soulevé que l'appui international croissant à l'initiative d'autonomie reflète le positionnement de la région en tant que hub économique à l'échelle continentale grâce aux chantiers mis en oeuvre dans le cadre du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud du Royaume.
De la Vega a rappelé, à cet effet, que « c'est à la faveur d'efforts incommensurables déployés par le Maroc qui ont permis d'ériger le Sahara marocain en une région de stabilité, de prospérité et d'avenir pour le développement de l'ensemble du continent africain ».
Pour cet expert mexicain des relations internationales, la dynamique de développement de la région, l'ouverture de nombre de représentations consulaires dans les grandes villes du Sahara marocain et la décision américaine du 10 décembre 2020 de reconnaître la marocanité du Sahara « convergent pour créer la réalité de l'inéluctabilité de la marocanité du Sahara et de l'initiative d'autonomie comme seul point d'arrivée au processus politique de l'ONU sur la question du Sahara marocain ».
Et de préciser que « le Mexique est appelé à agir en conséquence et prendre en compte les droits légitimes du Maroc, la réalité sur le terrain, la situation géopolitique de son espace immédiat et la volonté réelle de la population du Sahara ».
Selon lui, ces facteurs devraient l'enjoindre à s'inscrire dans la dynamique vertueuse de l'évolution du dossier à travers un appui clair et franc à l'initiative d'autonomie.
Ainsi, au-delà de la légitimité historique et de la légalité internationale de la cause de l'intégrité territoriale du Royaume, les orientations prodigieuses et pertinentes de la diplomatie marocaine, sous la direction clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, marquant les développements de ses relations internationales, de sa coopération régionale et continentale et de la diversification rationnelle et fructueuse de ses partenariats Sud-Sud et Nord-Sud, les perspectives d'avenir en la matière, au vu de l'évolution positive en cours, sont réellement prometteuses, n'en déplaise aux ennemis directs ou inavoués de notre paisible pays.