Le Nigeria et la Côte d’Ivoire sont deux gros pays producteurs d’huile de palme en Afrique. La Côte d’Ivoire est le second producteur africain d’huile de palme derrière le Nigeria. Ce dernier est le 5ème producteur mondial d’huile de palme, derrière l’Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande et la Colombie. Au Nigeria, l’industrie devrait poursuivre en 2023/2024, sa dynamique croissante entamée depuis 5 ans. Rapporte Agence Ecofin.
Selon cette source, la filière huile de palme dans ce pays de l’Afrique de l’ouest, pourrait produire 1,5 million de tonnes de l’oléagineux durant la campagne 2023/2024. C’est ce qu’indique le Département américain de l‘agriculture (Usda) dans ses dernières prévisions publiées le 27 avril.
Ce niveau en hausse de 7 % d’une année sur l’autre devrait être réalisé dans un contexte marqué par une appréciation des prix de la denrée sur le marché local sur fond de forte demande et de restrictions à l’export imposées par l’Indonésie.
En début d’année, le premier producteur mondial d’huile de palme a notamment gelé des permis d’exportation d’huile de palme d’une valeur de 3 millions de dollars en prévision du boom de la demande intérieure d’huile de cuisson avant le Ramadan. Par ailleurs, de nombreux analystes anticipent une hausse des cours de l’huile de palme à partir de la mi-2023 dans la perspective de l’apparition du phénomène météorologique El Niño.
Globalement, l’embellie anticipée des prix devrait servir d’incitation à la production durant la prochaine saison. Si déjà en réponse à la tendance positive enregistrée ces derniers mois, les petits producteurs investissent de plus en plus dans l’amélioration de leurs rendements, l’USDA souligne que les industriels ne sont pas non plus en reste. Ainsi, les gros acteurs comme Presco Oil Palm et Okumo procèdent aussi à des extensions des superficies cultivées et augmentent leurs capacités de transformation.
Plus largement, l’Usda estime que la bonne santé de la production devrait contribuer à réduire les importations à 400 000 tonnes dans le pays qui consommera un volume record de 1,9 million de tonnes en 2023/2024. Cette embellie est également constatée en Côte d’Ivoire au niveau de sa filière palmier à huile.
La filière ivoirienne se porte aussi bien
La filière ivoirienne de palmier à huile a été l’une des plus performantes à l’export sur ces 5 dernières années. C’est l’une des filières agricoles les plus calmes avec une régulation placée sous l’autorité du Conseil hévéa- Palmier à huile, Ch-ph.
D’après le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (Usda), les expéditions d’huile de palme brute ou Crude Palm Oil-CPO ont en effet affiché une croissance moyenne de 20 % par an, passant de seulement 163 000 tonnes en 2016 à 300 000 tonnes en 2021.
Cette progression a été soutenue d’une part grâce à l’accroissement de la production ivoirienne d’huile de palme brute,( Cpo) qui a dépassé chaque année depuis 2018 les 500 000 tonnes en moyenne et a atteint 620 000 tonnes en 2021.
D’autre part, la filière a profité de la demande croissante sur les marchés à l’export d’abord au niveau régional où la consommation humaine ainsi que les usages industriels de l’oléagineuse (fabrication de produits cosmétiques entre autres) sont en pleine croissance.
La Côte d’Ivoire est ainsi le premier exportateur africain de Cpo et la locomotive du commerce de l’huile de palme au sein de la Cédéao fournissant ainsi le Mali, le Ghana, le Burkina Faso et le Niger et le Sénégal. Plus récemment en 2021, le Cameroun s’est ajouté à la liste de ses débouchés africains en dehors du bloc économique alors qu’au niveau extra-africain les débouchés majeurs sont l’Espagne, les Pays-Bas et l’Inde.
Globalement, d’après l’Usa, les bons résultats à l’export ne doivent pas faire oublier l’importance de sa consommation domestique. Près de 90 % des Ivoiriens utilisent le produit quotidiennement sous diverses formes tandis que plus de 75 % de la production est autoconsommée.
Dans un tel contexte, l’organisme américain souligne qu’un renforcement des efforts afin de stabiliser les prix des noix et une maîtrise des coûts de production (notamment des engrais) au niveau des acteurs artisanaux qui comptent pour 70 % des superficies plantées restent un des points clés pour limiter la hausse des prix des produits dérivés pour les consommateurs.
Toutefois, les bons résultats à l’export ne doivent pas faire oublier l’importance de sa consommation domestique. En effet, près de 90 % des Ivoiriens utilisent le produit quotidiennement sous diverses formes tandis que plus de 75 % de la production est autoconsommée.
Dans un tel contexte, l’organisme américain souligne qu’un renforcement des efforts afin de stabiliser les prix des noix et une maîtrise des coûts de production (notamment des engrais) au niveau des acteurs artisanaux qui comptent pour 70 % des superficies plantées restent un des points clés pour limiter la hausse des prix des produits dérivés pour les consommateurs. En effet, pendant que les volumes d'huile de palme exportés par la Côte d'Ivoire se sont accrus de 86,7% à 383 168 tonnes fin août 2022, les cours à la bourse de Kuala Lumpur, l'un de ses principaux marchés, se sont contractés de 6,5% à 4 355 riggints/tonne. Il faut anticiper une éventuelle baisse des cours.