L'association des journalistes et communicateurs scientifiques du Burkina Faso (AJCS/BF) a organisé le jeudi 27 avril 2023, un atelier au cours duquel elle a outillé des journalistes et des communicateurs sur des notions de bases liés aux concepts de la biologie moléculaire, la génétique moléculaire, la biotechnologie et la bio-informatique.
L'atelier de formation scientifique qui a réuni les journalistes et les communicateurs a visé à renforcer les capacités de ces derniers pour mieux appréhender les nouveaux enjeux de la convergence des sciences et des technologies vers la personne humaine, les manipulations génétiques, les concepts des maladies émergentes et réémergentes et la bioéthique.
Ces thématiques ont été animées par le professeur titulaire de biologie moléculaire et de génétique moléculaire, Jacques Simporé et son équipe.
Selon le Pr Simporé, les scientifiques dans leurs laboratoires, parlent un latin nouveau que personne ne comprend. C'est aux journalistes qu'ils peuvent confier leurs découvertes pour qu'ils les transmettent à leur tour à la société civile. Il a déclaré que cette formation va permettre d'outiller les Hommes de médias et les communicateurs afin de leur permettre de pouvoir transmettre le message que les scientifiques veulent faire passer.
Il s'agit pour les journalistes et communicateurs scientifiques de pouvoir transmettre à la société, les résultats des recherches et expliquer aux populations, la vérité à travers les informations issues de l'exploitation des écrits scientifiques certifiés.
Le coordonnateur de l'association des journalistes et communicateurs scientifiques du Burkina, Karim Namoano a pour sa part indiqué que cette rencontre d'échanges entre journalistes/communicateurs et chercheurs est initiée pour aborder des questions et des problématiques qui se posent aujourd'hui avec « beaucoup d'acuité ».
« Quand on parle de biotechnologie, d'intelligence artificielle, de génies génétiques et de la recherche sur la biologie moléculaire, ce sont des recherches qui sont parfois abstraites pour des journalistes », a-t-il laissé entendre.
A travers cette rencontre, il s'agit de permettre aux journalistes de « questionner les scientifiques et ces différentes notions afin d'avoir des réponses qui vont les guider dans l'écriture de leurs articles et dans la participation au débat sur les recherche scientifiques », a expliqué Karim Namoano.
Un des membres fondateurs de l'AJCS/BF, Boureima Sanga, a souligné que le journaliste scientifique travaille à mettre la science au service des citoyens et aider le public à en tirer parti. Celui-ci doit aussi analyse la science sous plusieurs angles (économique, sociologique, politique, éthique, légal, etc.) a-t-il poursuivi.
Sanga a affirmé que la plupart des journalistes scientifiques sont de grands admirateurs de la science, mais ils doivent aussi cultiver « l'art du doute» pour que le public ne soit pas victime de mauvaises recherches, fausses ou frauduleuses (les controverses scientifiques).
Cette formation d'une journée a également été l'occasion pour les chercheurs d'assurer leur disponibilité à orienter les journalistes et les guider dans les productions d'articles sur des sujets scientifiques qui pourraient davantage éclairer les besoins d'information des citoyens.
L'association des journalistes et communicateurs scientifiques du Burkina Faso a été créé le 22 octobre 2011 suite à l'initiative de journalistes scientifiques formés par la fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFJS) à travers son programme SCOOP II. L'AJCS/BF se fixe entre autres comme objectifs d'assurer la collecte, le stockage, le traitement, la diffusion et la vulgarisation de l'information scientifique et technologique (IST).