Soudan: À Juba, les belligérants soudanais seront-ils à la table des négociations ?

Alors que les affrontements entre les Forces armées soudanaises (FAS) dirigées par le général Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemetti entrent dans leur troisième semaine, Juba peut-elle faire taire les armes ? La médiation entreprise par le président sud-soudanais Salva Kiir au nom du bloc régional IGAD a permis le renouvellement jeudi soir du cessez-le-feu pour 72 heures.

Un accord de principe du général Bourhane pour des pourparlers a été confirmé par le ministre sud-soudanais des Affaires étrangères par intérim ce vendredi à Juba. Mais le ministère des Affaires étrangères à Khartoum nie cette approbation.

Devant un parterre de diplomates vendredi, le ministre des Affaires étrangères par intérim du Soudan du Sud, Deng Dau Deng, a tenu à confirmer une avancée vers des pourparlers de paix entre les deux généraux qui s'affrontent au Soudan. « Le mardi 25 avril 2023, le président Bourhane, lors d'un appel avec le président Salva Kiir, a exprimé son acceptation de l'initiative de médiation. Nous avons également envoyé une demande similaire, par écrit, au chef des FSR, et jeudi soir, nous avons reçu leur accord pour le renouvellement du cessez-le-feu »

« Négocier, sur quelles bases ? »

La nouvelle d'un dialogue possible entre les belligérants à Juba a été largement relayée dans les médias cette semaine. Mais, dans un communiqué publié jeudi, le ministère soudanais des Affaires étrangères a qualifié de « rumeurs » ces annonces d'une acceptation par l'armée de négociations avec les Forces de soutien rapide.

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Gamal Goraish, de l'ambassade du Soudan à Juba, considère que les conditions pour des négociations ne sont pas encore réunies : « Négocier, sur quelles bases ? C'est ce qu'il faudrait définir avant tout. Parlons-nous de discussions pour revenir à la situation d'avant ? Car les Forces de soutien rapide ont été désormais dissoutes par le gouvernement soudanais. Si elles veulent négocier, je pense qu'il devrait y avoir une autre formule pour que ce soit possible. Il faut d'abord qu'elles rendent les armes. ».

Vendredi soir, le général Hemetti n'avait toujours pas fait connaître sa réponse à la proposition de médiation du président Salva Kiir.

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