Le plan, annoncé ce vendredi 28 avril par le Fonds monétaire international, est destiné à soutenir la population centrafricaine et éviter une crise humanitaire. En échange, Bangui devra respecter un certain nombre d'engagements politiques.
Avec cette somme, versée en plusieurs fois, la Centrafrique devra, en priorité, injecter de l'argent dans les services publics jugés prioritaires : la santé et l'éducation. Selon le FMI, Bangui s'engage également à améliorer la mobilisation des recettes intérieures, à renforcer la gouvernance et la transparence fiscale, ou encore à réformer le marché des carburants.
Le FMI rappelle qu'« une décennie après la guerre civile de 2013 », le pays « fait face à des crises entraînant des difficultés exceptionnelles pour sa population ». L'institution estime que la Centrafrique est « au bord d'une crise humanitaire, avec une insécurité alimentaire aiguë ».
D'après le Bureau des Nations unies pour la coordination de l'aide humanitaire (Ocha), 56% de la population centrafricaine aura besoin de protection en 2023. C'est 10% de plus que l'an dernier. Ces quelque 191 millions de dollars devraient donc permettre de soutenir le budget de l'État.
Il y a un an, le gouvernement avait annoncé des coupes budgétaires. C'était au moment où la Centrafrique venait justement de perdre le soutien du FMI et de la Banque mondiale, deux institutions qui restent d'importants bailleurs de fonds pour le pays. À l'époque, le FMI demandait que son argent ne serve pas à financer Wagner, ce groupe paramilitaire russe présent sur le territoire centrafricain. Le FMI ne fait aucune mention de ce point dans son communiqué. Mais l'institution financière annonce avoir d'ores et déjà donné son feu vert pour le versement d'une première tranche d'aide financière de 11,3 millions de dollars.