Durant toute la semaine, des consultants internes du PNUD ont mené une série de consultation des acteurs nationaux. Une mission dans l'optique de la prévention de crise.
Prévention de crise et consolidation de la paix. Ce sont les mots-clés des termes de référence d'une délégation du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en mission à Madagascar, du 24 au 28 avril. Composée de quatre consultants internes du PNUD, cette mission est conduite par Armand Michel Broux, expert en prévention des conflits et consolidation de la paix. L'objectif principal de cette mission est justement d'anticiper et de prévenir toute crise, dans le contexte de l'élection présidentielle. Aussi, la mission a fait état des lieux de la situation nationale par le biais d'une série de consultations qui s'est essentiellement tenue dans les locaux du siège du Système des Nations Unies (SNU), à Andraharo.
Projet
Ces consultations ont eu pour objectif "d'identifier et analyser les principaux facteurs d'anticipation des risques et les principaux besoins en matière de prévention des conflits en évaluant les vulnérabilités, les facteurs de conflits et les déclencheurs dans le pays", selon les explications. Vis-à-vis du PNUD, cette mission découle d'un projet de prévention des conflits et de consolidation de la paix qui court de 2022 à 2025. Madagascar serait un pays pilote de ce projet de prévention des conflits et de consolidation de la paix.
Ce projet couvre des paramètres multidimensionnels jusqu'aux enjeux du climat. Seulement, s'agissant de la Grande île, la mission d'anticipation et de prévention des consultants du PNUD est ouvertement placée sous le sceau de la prévention de crise électorale. Avant l'équipe conduite par Armand Michel Broux, une autre mission internationale sous l'étendard onusien a déjà mené des consultations des acteurs locaux, fin mars. Si celle qui a terminé son séjour le 28 avril porte l'étendard du PNUD, celle de fin mars a affiché celle des Nations Unies.
Son objectif était d'évaluer le volet politique et technique des préparatifs de l'élection présidentielle. Cette fois-ci, l'objectif de prévenir une crise électorale est donc franchement affirmé. Contrairement à la mission de fin mars, l'équipe de Armand Michel Broux a été discrète. Aucune communication n'a été faite à la presse. Les seules informations qui ont filtré des grilles du siège SNU, à Andraharo, découlent de quelques indiscrétions. Les séries de consultations menées durant cette semaine devront cependant déboucher sur l'élaboration d'un "Plan d'action de prévention". Un plan qui, sauf changement, sera traduit en acte par un projet de prévention de conflit et consolidation de la paix.