La société civile, forces vives de la province du Nord-Kivu s'est réjouie ce samedi 29 avril de la démission, jeudi , du commandant de la force de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), le général Jeef Nyagah.
Cette organisation invite le gouvernement congolais à s'assumer en tant qu'Etat.
Pour le premier vice-président de cette structure citoyenne, Edgar Mateso, la population attend de la force de l'EAC qu'elle se comporte différemment de ce qu'elle est en train de faire actuellement sur le terrain.
Edgar Mateso constate que cette force est plutôt une force d'interposition, ce qui est tout le contraire d'une force offensive que les populations souhaitent voir combattre les groupes armés notamment le M23 :
« Cette force avait été annoncée comme une force d'imposition de la paix, mais nous constatons que ça devient une force d'interposition. S'il (Ndlr : le commandant de l'EAC-RF) démissionne parce que lui-même est convaincu qu'il devrait faire une imposition de la paix et à la suite des impositions, des intimidations dont les hommes sous son commandement sont victimes, on lui exige de faire l'interposition alors il faut l'encourager à démissionner ».
Pour Edgar Mateso, le constat sur terrain est que « le M23 reste là, il n'est pas combattu, n'est pas attaqué et n'est pas contraint à déposer les armes alors que cette force était venue pour imposer cette paix ».
La société civile du Nord-Kivu dit « continuer à exiger du gouvernement congolais qu'il s'assume en tant qu'Etat et que tous ceux qui viennent comme partenaires des pays amis, des forces amies, doivent se ranger dans la logique du pouvoir, c'est-à-dire, aider le pays à s'en sortir ».
Le général kényan, Jeff Nyagah a déposé sa démission jeudi 27 avril. Selon plusieurs médias, Kinshasa lui reproche son inaction face au M23, tandis qu'il dénonce des intimidations et pressions politiques. Pour remplacer le général Jeff Nyagah, le président du Kenya, Williams Ruto, a nommé le général de division Alphaxard Muthuri Kiugu, nouveau commandant de l'EAC-RF/RDC.