Dans une lettre adressée à plusieurs responsables du ministère de la Santé et à la Federation of Public Sector and Other Unions, la Senior and Other Nursing Staff Association demande une augmentation de l'allocation «Bank nurse service» pour faire face à l'inflation et à la situation économique difficile.
Il y a nécessité de réviser le bank rate pour les infirmiers. Car la valeur monétaire a pris un coup avec l'inflation, qui est montée en flèche, indique la lettre de la Senior and Other Nursing Staff Association, en date du 11 avril 2023. Celle-ci a été envoyée au ministre de la Santé, au Director of Nursing et au président de la Federation of Public Sector and Other Unions. Forte de la situation économique de plus en plus difficile, cette organisation plaide en faveur de l'institution d'un High Powered Committee pour étudier la question et pour proposer les recommandations indiquées.
Actuellement, le Bank nurse service est de Rs 735 par session. La Senior and Other Nursing Staff Association milite pour une hausse de cette allocation à Rs 1 200. «Les infirmiers travaillent 40 heures par semaine. Au-delà de ce nombre d'heures, c'est considéré comme le Bank service. C'est comme une sorte d'allocation pour les heures supplémentaires. Ce service est comptabilisé par session de quatre heures», explique Russhid Golamaully, président de cet organisme. Effectuer ces heures supplémentaires demande des sacrifices de la part de la communauté des infirmiers. «Ces efforts doivent être compensés de manière progressive», précise la lettre.
Parallèlement, cette demande est actuellement circulée au sein des cinq hôpitaux régionaux de l'île. Cette semaine, une équipe de ce groupe syndical approfondira sa mobilisation dans les centres de santé. Selon Russhid Golamaully, un Standing Committee peut aussi être mis en place pour présenter la demande d'augmentation et l'obtention des réactions du personnel concerné. «La situation devient de plus en plus précaire avec l'inflation, la dévaluation de la roupie, etc. Les infirmiers se trouvent généralement dans la classe moyenne ; mais avec tant de hausses au niveau du coût de la vie, on dirait que l'on se dirige vers la disparition de cette classe. On ne peut faire la moindre économie», poursuit-il.
D'après lui, il y a 4 500 infirmiers à Maurice. Il estime que ces derniers représentent l'épine dorsale du service de santé. «Avec cette force que nous incarnons, nous demandons simplement le respect de nos droits. Nous nous sentons délaissés. Plusieurs d'entre nous sont placés à des postes d'Acting Charge Nurse et cet intérim peut durer des années. Nous ne sommes pas d'accord avec ce système. Une promotion est importante pour tous et pour maintenir la motivation», confie-t-il. Dans la lettre, l'association espère qu'une réunion avec le ministre de tutelle sera bientôt organisée afin de passer en revue la situation.