À Rabat, les principales organisations syndicales ont défilé ce 1er mai 2023 pour réclamer des mesures contre la cherté de la vie. Mais les désaccords sont nombreux entre elles, notamment vis-à-vis du gouvernement marocain.
Au Maroc, ce 1er mai 2023 est placé sous le signe de l'inflation. Malgré les promesses du gouvernement, les syndicats dénoncent toujours des prix alimentaires trop élevés.
Plusieurs rassemblements ont ainsi été organisés à Rabat, la capitale du royaume. Mais, malgré les circonstances, les syndicats défilent en ordre dispersé.
Les désaccords sont nombreux sur le rôle du gouvernement
Casquettes jaunes de la Confédération démocratique du travail (CDT) boulevard Ben Abdellah, casquette blanche de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) avenue Mohammed V, casquettes oranges de l'Union marocaine du travail (UMT) aux abords de la médina : les centrales syndicales ont ainsi tenu leurs meetings aux quatre coins du centre-ville de la capitale marocaine...
Si toutes réclament des mesures contre la cherté de la vie, les désaccords sont nombreux entre syndicats sur le rôle du gouvernement. La CDT dénonce par exemple le non-respect des accords du 30 avril 2022 entre les syndicats et l'exécutif, accord censé garantir l'augmentation du pouvoir d'achat des travailleurs. De son côté, l'UGTM, proche du Parti de l'Istiqlal, aujourd'hui au gouvernement, salue les efforts du Premier ministre Aziz Akhannouch, mais espère encore négocier des augmentations de salaires.
Après ce 1er mai, qui a tout de même au total rassemblé plusieurs milliers de personnes, les syndicats poursuivront les négociations avec le gouvernement, là encore en ordre dispersé.
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