« Ce sont des survivants », a déclaré la ministre des Relations internationales en accueillant à l'aéroport international de Johannesburg les 53 passagers Sud-Africains attendus par leurs familles après avoir réussi à fuir le Soudan via l'Égypte ou l'Arabie Saoudite.
Deux semaines à attendre ses proches, deux semaines sans dormir. Les familles des personnes évacuées décrivent l'état de stress dans lequel elles ont vécu. Comme Derrick Moris qui attend son fils : « Je suis de nature solide, mais là ça nous a presque détruit. Le savoir piégé à Khartoum avec des balles et des bombes qui explosent tout autour. C'était très éprouvant. »
Des portes coulissantes s'ouvrent enfin et tout un groupe s'éparpille dans les bras de familles et d'amis. S'il y a autant d'émotion, c'est parce que beaucoup ont frôlé la mort. « On a vu un appartement se faire exploser par un char, notre appartement être visé par des bombes et des balles perdues... c'était dur », explique Gideon de Kock.
« N'oublions pas le peuple soudanais »
Maintenant que tous les Sud-Africains du Soudan ont quitté ce théâtre de guerre, la ministre des Relations internationales, Naledi Pandor a une pensée pour les Soudanais : « Je suis ravie de vous savoir tous de retour, mais je veux conclure ainsi : n'oublions pas le peuple soudanais, ils souffrent, ils vivent une expérience horrible. »
L'Afrique du Sud dit vouloir jouer un rôle dans les négociations de paix au Soudan. Pretoria devrait également annoncer une aide aux réfugiés pour soutenir le Tchad qui se situe en première ligne.