En Côte d'Ivoire, le Mouvement des Générations Capables, le parti de Simone Gbagbo, célèbrait ce dimanche la « fête des libertés » marquant l'accession en 1990 au multipartisme. À cette occasion, l'ex-première dame a plaidé pour plus de liberté et une amnistie pour les acteurs de la crise post-électorale de 2011.
Simone Gbagbo a été accueillie par plusieurs groupes de militants venus de plusieurs régions du pays. De l'ouest, en passant par le sud et la capitale économique, ses sympathisants ont bravé la pluie pour commémorer, avec elle, l'avènement du multipartisme en Côte d'Ivoire. Simone Gbagbo veut ainsi célébrer les acquis démocratiques.
Mais selon l'ancienne première dame de Côte d'Ivoire, beaucoup reste encore à faire. « Aujourd'hui, comme avant 1990, je demande encore que l'on libère à nouveau la parole en Côte d'Ivoire. Je demande que l'on libère à nouveau les médias, que l'on libère à nouveau la démocratie », a-t-elle lancé à ses supporters.
C'est à Bouaké qu'est née la rébellion, rappelle Simone Gbagbo. En tant qu'ancienne première dame et en tant qu'ancienne responsable politique au Front populaire ivoirien (FPI), elle tient à s'excuser auprès des victimes de crise. Et elle va même plus loin, selon elle, seule une amnistie peut favoriser le processus de réconciliation nationale. « De nombreux acteurs politiques, dont Guillaume Soro, sont toujours en exil. Je continue de plaider en faveur d'une amnistie générale pour libérer tous les prisonniers et pour permettre aux exilés de revenir dans leur pays », a-t-elle assuré.
Enfin, Simone Gbagbo constate plusieurs dysfonctionnements dans le processus électoral en cours, en vue des élections locales du 2 septembre. Elle demande le report de ce scrutin, pour se pencher sur le statut de la commission électorale indépendante et sur le découpage administratif qui, à ses yeux, posent problème.
Les premiers partis sont vieillots, donc pourquoi ne pas participer à un parti de jeunesse.