Cela fait plusieurs mois que la grogne monte chez les enseignants contractuels en Guinée. À un mois des examens, le mouvement prend de l'ampleur. Plusieurs manifestations ont eu lieu à travers le pays la semaine dernière entre le 24 et le 30 avril.
Les enseignants contractuels réclament leur intégration à la fonction publique et le paiement d'arriérés de salaire. Certains n'ont pas reçu de rémunération depuis sept mois. Ils menacent de faire grève si leurs revendications ne sont pas prises en compte par les autorités.
Aucune date n'est encore fixée, mais le ministère de l'Administration du territoire et celui de l'Enseignement pré-universitaire ont annoncé il y a trois jours le paiement tant attendu des salaires. À une condition, néanmoins, que le fichier des enseignants contractuels soit au préalable mis à jour, expurgé des cas de fraudes. Un travail déjà en cours, assurent les autorités.
« C'est une première que les deux départements se penchent sur le dossier des enseignants contractuels, explique Alseny Mabinty Camara, le coordinateur national des enseignants contractuels. Par le passé, il y a eu beaucoup de promesses tenues par ces ministres qui n'ont jamais été réalisées, donc nous restons sur notre faim et attendons de voir vraiment la réalisation du contenu de ce communiqué ».
Une ombre plane désormais au-dessus des examens de fin d'année. « Aujourd'hui, la vérité est que l'organisation correcte des examens nationaux est menacée à plus d'un titre. Le jour où nous allons décider de quitter entièrement les salles de classe, là ça va affecter négativement le fonctionnement correct des examens nationaux », prévient Alseny Mabinty Camara.
Cela fait cinq ans maintenant que les enseignants contractuels, recrutés pour les plus anciens sous le régime d'Alpha Condé, réclament leurs droits et notamment la réalisation de cette promesse : leur intégration à la fonction publique.