Au Burkina Faso, le 1er-Mai a mobilisé plus que l'an dernier dans les rues de la capitale. Un cahier de doléances a été remis au gouvernement pour lui demander de lutter contre la vie chère et la corruption, mais aussi contre les violations des droits de l'homme, qui se sont multipliées dans le pays.
À Ouagadougou, le cortège était plus fourni que l'an dernier entre la Bourse du Travail et le ministère du Travail ce lundi 1er mai. Les revendications étaient aussi plus nombreuses cette année et pas seulement pour remédier à la vie chère.
« Tout a augmenté de manière exponentielle, donc nous avons demandé au gouvernement de veiller à améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs du Burkina Faso, explique Marcel Zanté, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB). Nous avons également interpelé le gouvernement sur un certain nombre de dérives que nous avons constaté sur le terrain, notamment des violations des droits de l'homme et des libertés individuelles et collectives ».
Reçus par le Premier ministre lui-même, les syndicats burkinabé ont aussi demandé aux autorités de protéger les personnes et les biens, dans un pays où la moitié du territoire subit l'insécurité. Ils espèrent que cette année, ils auront une réponse à leurs doléances.