Ethiopie: Six mois après l'accord de paix au Tigré, d'importants défis persistent

Il y a six mois jour pour jour, l'Éthiopie vivait un tournant avec la signature de l'accord de paix, le 2 novembre 2022, entre le gouvernement éthiopien et les autorités du Tigré qui devait mettre un terme à presque deux ans de guerre, l'une « des plus meurtrières au monde », selon Amnesty International. Que sait-on aujourd'hui de sa mise en oeuvre ?

L'Accord de Pretoria, décroché après des pourparlers à Pretoria sous l'égide de l'Union Africaine (UA), prévoyait avant tout l'application d'un cessez-le-feu. Sur ce point, il y a bien eu un « arrêt quasi-total de la violence au Tigré », affirme un chercheur interrogé par l'AFP.

L'arrêt du conflit a permis à des dizaines de tonnes d'aide alimentaire et médicale d'entrer à nouveau au Tigré, un soulagement après des mois de blocus dans la province.

Cependant, il reste encore de nombreux défis sur le plan humanitaire, dans une région exposée à la malnutrition, à des cas de violences sexuelles et où des centres de Santé ont été détruits.

Une autre avancée concerne les principales agglomérations du Tigré qui ont été raccordées au réseau électrique et téléphonique.

En vertu de l'accord de paix, un nouveau gouvernement civil de transition a également pris ses fonctions au Tigré. Le précédent n'était pas reconnu par le gouvernement fédéral. Grâce à une normalisation de ses relations avec Mekele, Addis-Abeba a donc recommencé à verser le salaire des fonctionnaires fédéraux au Tigré ainsi que le budget régional.

Reste en revanche une étape épineuse. Depuis janvier, en effet, le TPLF a commencé à déposer ses armes lourdes comme le prévoit l'accord et, suite à cela, devait s'ensuivre le retrait des forces érythréennes et amharas de la province. Or, celles-ci seraient encore, au moins partiellement, présentes dans certaines parties du Tigré.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.