Congo-Kinshasa: Violences dans le Mai-Ndombe - Le ministre de la Défense annonce une commission d'enquête

En République démocratique du Congo (RDC), lors du dernier Conseil des ministres, Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense et vice-Premier ministre, a annoncé la mise en place d'une commission « chargée d'enquêter sur les exactions éventuellement perpétrées par les militaires » dans le Maï-Ndombe, province de l'ouest du pays en proie à des violences intercommunautaires, depuis l'été dernier.

Les affrontements dans la province de Maï-Ndombe se sont propagés dans les provinces voisines. Plusieurs centaines de personnes y ont trouvé la mort. Des opérations de l'armée ont eu lieu, à partir du mois de septembre jusqu'en janvier, pour tenter de ramener le calme, mais elles ont été entachées d'accusations d'exactions de la part des militaires.

Ce sont sur ces accusations que doit désormais se pencher cette nouvelle commission. Peu d'informations ont filtré sur sa composition. Néanmoins, le ministère congolais de la Défense laisse entendre que ces enquêtes seront menées par « l'armée, son ministère, mais aussi la présidence » et qu'une communication plus large sera faite lorsque les résultats seront connus.

Au mois de novembre, la société civile de Kwamouth mais aussi plusieurs organisations de défense des droits de l'homme avaient dénoncé des abus de la part des forces de défense et de sécurité lors des opérations militaires qui se sont terminées au moins de janvier.

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, avait, lui aussi, reconnu, en février dernier, lors d'une conférence de presse, que certains soldats « s'étaient mal comportés » et que des procédures étaient en cours.

Dans un rapport, publié fin mars, Human Rights Watch avait évoqué 53 membres des forces de sécurité mis en cause pour des crimes commis lors de ces opérations, des violences principalement à l'encontre de personnes arrêtées. Des procès ont eu lieu contre des militaires accusés d'exactions et au moins cinq membres de forces de l'ordre ont déjà été condamnés.

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