Les représentants des cinq principales centrales syndicales (UGTCI, FESACI-CG, CISL-Dignité, Humanisme et UNATRCI) étaient conviés dans les jardins du cabinet du Premier ministre hier lundi 1er mai. Les représentants syndicaux comme le Premier ministre ont salué la signature, l'année dernière, d'une deuxième « trêve sociale » qui court jusqu'en 2027. Depuis 2017, en échange du dialogue social et de l'amélioration des conditions de travail, les syndicats s'engagent à ne pas lancer de mouvements de grève.
Selon le Premier ministre Patrick Achi, les performances économiques de la Côte d'Ivoire ont été rendues possibles par « un climat social apaisé ». Commentant le renouvellement de la « trêve sociale », il a salué « un compromis intelligent et utile ». « Un modèle que vos pairs dans d'autres pays vous envient », a-t-il dit à l'adresse des secrétaires généraux des cinq centrales syndicales.
Yves Kodibo, à la tête de l'Union nationale des travailleurs de Côte d'Ivoire, a remercié le gouvernement et le patronat. « Nous avons eu des accords, de véritables accords, pour 2022-2027, ce qui a donné plus de mille cent milliards de francs CFA aux fonctionnaires et du côté du secteur privé, le SMIG [salaire minimum interprofessionnel garanti, NDLR] est à partir de 75 000 francs »
David Bli Blé, secrétaire général du syndicat SCIL CISL-Dignité, parle d'une « année fructueuse » en termes de progrès social, mais met en garde contre la cherté de la vie. « Du côté des travailleurs, on se dit qu'on ne doit pas rester les bras ballants. Et donc, à partir de demain, nous allons poser certaines de nos préoccupations qui, au plan des revendications collectives ont été acceptées, il va falloir maintenant qu'au niveau des revendications individuelles, par ministère, que l'État donne des réponses concrètes. C'est ça qui peut stabiliser sur le plan social. Si sur ce point, l'État n'a pas pu apporter de réponses, ça peut fragiliser la trêve que nous avons eue. »
David Bli Blé appelle également à un meilleur respect des libertés syndicales. Certains syndicats comme la CGT-CI, l'Intersyndical de Jean-Yves Abonga ou la plateforme Zadi Gnagna, n'étaient pas conviés à ce rendez-vous retransmis en direct à la télévision.