Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Augustin Matata et Delly Sesanga ont signé une déclaration commune dans laquelle ils boycottent les journées portes ouvertes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), auxquelles ils étaient invités les 28 et 29 avril.
Ces quatre leaders de l'opposition pensent que la CENI entretient la confusion dans l'opinion sur ce qu'elle appelle « parties prenantes au processus électoral » conviées aux journées portes ouvertes du 25 avril au 4 mai, afin informer les parties prenantes de l'évolution du processus électoral.
Pour eux, les journées portes ouvertes visent à donner un semblant de légitimité aux opérations électorales chaotiques.
Dans cette déclaration commune, ils indiquent que les membres actuels de la CENI n'ont pas le droit de brader le processus électoral, qui reste la seule voie constitutionnelle aux Congolais de doter le pays des institutions et des dirigeants légitimes.
Ces opposants accusent la CENI de manquer de transparence dans ses agissements. Ils demandent des éclaircissements notamment sur ces points :
- le nombre réel des kits électoraux commandés
- le contenu exact du cahier des charges de la société sud-coréenne Miru Systems
- les détails sur l'imprimante qui a produit les cartes d'électeurs
- les rapports détaillés par aire opérationnelle d'enrôlement des électeurs.
La déclaration commune attire l'attention du PNUD, de l'OIF et tout organisme ou représentation diplomatique à éviter d'être instrumentalisés pour crédibiliser le travail de la CENI.
Les signataires du document appellent les Congolaises et Congolais à rester vigilants pour empêcher la fraude électorale.
A cette occasion, ils ont réitéré les exigences qu'ils avaient faites lors de leur rencontre du vendredi 14 avril à Lubumbashi (Haut-Katanga):
- l'audit externe des opérations d'enrôlement des électeurs
- la désignation consensuelle des animateurs des organes de la CENI
- la révision de la loi électorale
- la recomposition de la Cour constitutionnelle.