Le « Collectif des journalistes, activistes et leaders d'opinion victimes de menaces au Burkina Faso » dénonce l'arrestation de Wendpouire Charles Sawadogo. L'activiste, qui avait publié des alertes sur le massacre de Karma, a été convoqué par la brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité.
Espionnage et de déstabilisation. Wendpouire Charles Sawadogo se verrait reprocher le délit d'« intelligence avec l'étranger en vue de destituer le régime en place ».
Dans un communiqué publié samedi soir, le « Collectif des journalistes, activistes et leaders d'opinion victimes de menaces au Burkina Faso » dénonce « une cabale montée de toutes pièces » par les autorités. « Une cabale pour mettre sous éteignoir un activiste qui dérange. »
Les personnalités membres de ce collectif sont « la cible de nombreuses menaces de mort et de violences pour le simple fait d'avoir une opinion contraire aux desiderata du pouvoir ». Elles vivent, selon le communiqué, dans l'angoisse quotidienne et subissent l'acharnement, la répression et le harcèlement, à travers des filatures, la mise sur écoutes des téléphones, les insultes, la diffamation ou la calomnie.
Le collectif exige la remise en liberté sans délai de Wendpouire Charles Sawadogo. Il demande aux autorités de cesser cette traque des journalistes et des activistes. Ces derniers ne font, juge-t-il, qu'user de leur droit constitutionnel et démocratique à s'exprimer sur les affaires du pays.
Et de mettre en garde contre les projets en cours d'arrestations de personnalités inscrites sur une liste noire, dont le collectif dit avoir pris connaissance.