Les enseignants du territoire de Kwamouth dans la province du Maï-Ndombe n'ont pas pu célébrer avec faste la journée nationale de l'enseignement ce dimanche 30 avril. Ils sont en déplacement à la suite des tensions armées dans leur région.
Parmi ces déplacés, il y a le directeur d'une école primaire à Bisiala sur la route nationale numéro 17, Alain Mansia Kilala, qui vient de passer vingt-trois ans dans l'enseignement.
Il se dit contrarié d'être loin de son travail en ce jour dédié à l'enseignant et de manquer toutes les activités y relatives :
« Je suis vraiment mécontent parce qu'une journée pareille, nous organisons le défilé avec les enfants. On organise les fêtes, la population vient au niveau de l'école pour voir comment les enfants passent leurs jeux, le football, les récitations, les récitals, maintenant nous ne sommes plus dans le travail. Mais, vu que les assaillants sont encore actifs et l'insécurité persiste là-bas, nous ne sommes plus dans nos sites de travail. On est en déplacement à Bandundu ».
Au-delà de cet aspect, le directeur Mansia Kilala affirme que son travail lui manque :
« Le travail me manque vraiment parce que jadis, chaque matin je suis à l'école pour le travail. Je surveille les enfants. J'enseigne les enfants. On est en mouvement, une bonne ambiance. Mais pour le moment, je chôme. Je souhaite être au travail plutôt que de traîner comme ça ».
Il demande ainsi au gouvernement de tout mettre en marche pour faire revenir la paix à Kwamouth afin que les activités scolaires reprennent.
« Je suis victime. Ma maison a été incendiée et mon bureau aussi", poursuit-il, précisant que les assaillants ont aussi fait écrouler des bâtiments scolaires.