Luanda — L'entrée en fonction de plus de 160 juges des libertés et de la détention, à compter de mardi, dans le pays, représente une avancée significative dans le processus de consolidation de l'État de droit, selon le membre et porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature (CSMJ), Correia Bartolomeu.
Dans une interview à l'ANGOP, Correia Bartolomeu a déclaré que le rôle des juges des libertés et de la détention sera, essentiellement, de garantir le respect et la protection des droits fondamentaux des citoyens en conflit avec la loi, dans la phase d'instruction préparatoire.
Il a également souligné qu'il permettra que les fonctions typiques de nature juridictionnelle, qui étaient exercées par des procureurs, soient exercées par des magistrats judiciaires de carrière, de manière neutre et désintéressée, intervenant chaque fois que des droits fondamentaux tels que la liberté, la libre circulation, de personnalité, entre autres, sont en jeu.
Le porte-parole du CSMJ a déclaré que l'intervention du juge des libertés et de la détention dans le processus d'instruction préparatoire vise à contrôler les actes du Ministère public et à accomplir des actes relevant de sa compétence exclusive, tels qu'ordonner la détention provisoire, la détention provisoire à domicile ou encore interdire aux prévenus de quitter le pays.
Ce sont des mesures graves qui, aux termes de la loi, ne devraient être décrétées que par un juge des libertés et de la détention, mais qui jusqu'à présent étaient déterminées par les procureurs, a-t-il ajouté.
Correia Bartolomeu a souligné que les organes qui interviennent dans la justice doivent être dotés de compétences et de pouvoirs pour évaluer de manière équitable, impartiale et indépendante les questions liées aux droits fondamentaux.
Il a rappelé que, jusque-là, le seul organe qui traitait des affaires en phase d'instruction préparatoire était le Ministère public, en tant qu'entité qui dirige l'instruction procédurale, titulaire de l'action pénale, assisté des corps de police.