Le Royaume-Uni a mis fin à l'évacuation de ses citoyens du Soudan. Le dernier vol a quitté Khartoum dans la nuit. C'est la fin d'une opération catastrophique pour Londres.
« Nous ne pouvons pas rester au Soudan indéfiniment dans des circonstances aussi dangereuses », a déclaré ce dimanche matin Andrew Mitchell, secrétaire d'État auprès du ministère des Affaires étrangères. « Tous les Britanniques à Khartoum savaient qu'on évacuait », a-t-il ajouté pour confirmer qu'il n'y aurait plus d'autre vol pour quitter le Soudan.
Selon les données du ministère, 1 888 personnes ont été évacuées à bord de 21 vols depuis mardi, explique notre correspondante à Londres, Émeline Vin. Il en resterait à peu près autant dans le pays. Le Royaume-Uni a entamé l'extraction de ses citoyens après d'autres puissances occidentales comme la France, et alors que le personnel diplomatique était déjà mis en sécurité.
Des ratés dans l'évacuation
Les ressortissants britanniques sur place ont critiqué cette semaine le manque de communication de la part de Londres. La diplomatie britannique a également dû opérer un demi-tour de dernière minute samedi et autorisé des citoyens d'autres nationalités à embarquer, notamment des médecins soudanais qui travaillent pour l'hôpital britannique (NHS) et à qui Londres avait d'abord indiqué qu'ils devraient rentrer par leurs propres moyens. « L'évacuation que nous avons menée est la plus longue et la plus importante de tous les pays occidentaux » a pour sa part insisté le ministre des Transports Mark Harper sur Sky News.
Le dernier avion militaire britannique s'est envolé samedi soir de la base aérienne de Wadi Saeedna située au nord de Khartoum. Londres a désormais déployé des effectifs à Port-Soudan pour aider les Britanniques qui souhaiteraient quitter le pays par la mer, a ajouté le ministre, alors que le cessez-le-feu, qui n'a jamais été vraiment respecté sur le terrain, expire ce dimanche à 22h TU.