Le vice-président du Conseil national du patronat (Cnp), Mamadou Racine Sy a pris part à la cérémonie de remise des cahiers de doléances des centrales syndicales au président de la République. A cette occasion, il a plaidé pour la baisse de l'impôt sur le revenu et le paiement de la dette intérieure pour permettre au patronat de revaloriser les salaires dans le privé.
« Concernant la revalorisation des salaires dans le secteur privé, la grande difficulté pour les employeurs est que les travailleurs nous invitent à faire autant que l'Etat en 2022 avec les salaires de la Fonction publique. Ils oublient que le chef d'entreprise ne dispose pas de levier budgétaire pour satisfaire une telle doléance. Alors que peut faire l'entreprise aujourd'hui ?
L'entreprise qui a accepté juste avant la Covid-19 la hausse du Smig et du Smag de 45 pour-cent ainsi que la hausse des salaires catégoriels de 8 et de 5 pour-cent, l'entreprise qui a fait montre de résilience en surmontant les surcoûts financiers de la Covid-19 dans un souci de solidarité nationale pour préserver des milliers d'emplois et les revenus des travailleurs, cette entreprise qui a subi des arrêts d'activités, perdu d'importantes parts de marché, cette entreprise qui attend le règlement dès la dette intérieure échue, qui applique les directives présidentielles relatives à la cherté de la vie », a déclaré M. Sy.
Il a rappelé que le principe de base des négociations sociales consiste à définir un salaire de base minimal prenant en compte les acteurs et les entreprises en difficulté tout en invitant les entreprises qui sont dans des situations plus confortables à procéder à des augmentations plus conséquentes que le salaire de base.
«D'ailleurs, nous portons à votre haute attention monsieur le président de la République que les entreprises qui le peuvent ont déjà entamé cette démarche. Employeurs et travailleurs, nous voulions avoir un accord avant ce 1er mai. Nous allons encore nous parler mais je dois dire que tout appui de l'Etat régulateur serait le bienvenu notamment la baisse de l'impôt sur le revenu et le paiement de la dette intérieure. La baisse de la fiscalité sur les salaires, c'est important. Cela permettra d'avancer sur le plan des négociations. Il faut le souligner », a confié Mamadou Racine Sy.