Le président de la Ministry of Health Employees Union (MHEU), Amarjeet Seetohul, n'a pas mâché ses mots lors d'une conférence de presse, tenue la semaine dernière. Il est revenu sur divers problèmes auxquels font face les employés des différents hôpitaux de l'île. Il a exposé le cas de ceux du Subramania Bharati Moka Eye Hospital (SBMEH). D'emblée, il a parlé de l'état du bâtiment. «C'est un bâtiment colonial qui est délabré. Les oiseaux entrent et sortent, surtout les pigeons, et leurs excréments sont partout.» Ce n'est pas tout. «Des matelas sont dans un état déplorable et c'est là-dessus que le personnel vient se reposer. L'hygiène est presque inexistante. C'est dans ce lieu que non seulement le personnel vient se reposer, mais aussi déjeuner.»
Ces problèmes existent depuis de nombreuses années, mais rien n'est fait pour améliorer les conditions de ces travailleurs. «La direction et le ministère n'ont aucune obligation légale, et ne peuvent être forcés à faire la maintenance.» Le président de la MHEU a aussi fait état de la nouvelle salle qui vient d'être rénovée. «Cela a coûté des millions, mais est-ce qu'un risk assessment a été fait après la rénovation, et pouvons-nous utiliser cette salle pour l'admission des patients ? L'Occupational Health and Safety Act est juste un bouledogue sans dent, et ne peut être appliquée dans tous les secteurs de la fonction publique.»
Amarjeet Seetohul a déjà fait part des difficultés rencontrées par le personnel aux deux Premiers ministres de 2015 à ce jour. Sans toutefois avoir de réponse à ses lettres envoyées. «En 2015, j'ai demandé que l'Occupational Health and Safety Act soit amendée. Sans succès. Une autre correspondance a été envoyée à l'actuel PM en 2018. Sans retour. Nous lui avons de nouveau écrit.» Autre fait souligné par le président de la MHEU, c'est le manque de sécurité auquel le personnel des hôpitaux fait face. «Il faut revoir les agents de sécurité. Plusieurs sont des personnes du troisième âge. Aussi, il y a un manque de policiers au sein du police post dans les établissements hospitaliers.» Il demande aussi que des professionnels puissent être employés pour assurer la surveillance caméras. «Ils pourront ainsi réagir et agir face à des personnes ou des situations difficiles.»