Congo-Brazzaville: Fête du travail - Des défis à relever par le gouvernement

Le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa, dans une déclaration rendue publique à l'occasion de la fête internationale du travail, le 1er mai, a rappelé de nombreux défis qui attendent encore l'exécutif, en dépit des avancées significatives enregistrées.

L'humanité a célébré, le 1er mai, la fête internationale du travail sur le thème « Résilience et travail décent : agir ensemble au sein du monde du travail pour améliorer les conditions de vie et l'inclusion sociale ». Evoquant les défis à relever par le gouvernement, le ministre d'Etat, Firmin Ayessa, a cité la prise des textes d'application du nouveau statut général de la fonction publique.

Ceci après l'adoption par le Parlement et la promulgation par le président de la République de la loi n°68-2022 du 16 août 2022 portant statut général de la fonction publique. Selon le ministre d'Etat, cette loi marque indubitablement un nouveau départ dans la gestion des ressources humaines de l'Etat et dessine de nouvelles perspectives de carrière pour les fonctionnaires.

L'harmonisation de l'âge d'admission à la retraite dans les entreprises et les établissements relevant du code du travail reste également un défi important à relever par l'exécutif, conformément à une recommandation du Comité national du dialogue social, en sa session du 7 janvier dernier. Le ministre en charge du Travail a, par ailleurs, annoncé la finalisation du code du travail pour lequel son ministère venait de recevoir l'expertise technique de l'Organisation internationale du travail. Ainsi, le projet y relatif sera soumis très prochainement à la commission nationale consultative du travail.

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« Le ressort clef pour relever tous ces importants défis est, bien évidemment, le dialogue et la concertation avec les organisations professionnelles d'employeurs et les syndicats des travailleurs, car il s'agit d'agir ensemble pour trouver les solutions les plus pertinentes aux problèmes du monde et construire ainsi une société congolaise juste, équitable et résiliente. Le gouvernement veillera à ce que le dialogue social soit au centre de tout engagement à prendre à cet effet, comme l'enjoint, chaque instant, le président de la République », a promis Firmin Ayessa.

Les entreprises invitées à la résilience

Rappelant le contexte actuel marqué par la concurrence sans merci ainsi que la compétitivité débridée et une mondialisation des économies ignorant les frontières nationales, il a déclaré que le Congo a besoin des entreprises qui font de la résilience et du travail décent leur crédo. D'où la nécessité pour elles d'améliorer la gestion prospective et rationnelle de leurs unités de production et une participation plus volontariste, en partenariat avec l'Etat.

« Notre pays a également besoin de travailleurs qui intègrent désormais la culture d'entreprise en accordant au travail sa dimension d'activité valorisante de l'homme, d'une part, et d'autre part, en prenant conscience de la convergence de leurs intérêts légitimes avec ceux de l'entreprise, créatrice de l'emploi. Le monde du travail est essentiellement le monde de l'entreprise », a poursuivi le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale.

C'est ainsi qu'il a appelé les travailleurs à accroître et à améliorer leur productivité par l'acquisition de nouvelles connaissances et la maîtrise des technologies ainsi que des méthodes de travail induites par les progrès techniques. « Quant aux rapports entre travailleurs et employeurs, ils devraient être avoir pour base un esprit de partenariat qui minore les situations conflictuelles inhérentes à toute vie professionnelle. D'où l'importance du dialogue social, condition sine qua non de relations professionnelles sereines, épanouissantes et qui, au bout du compte, permettent une plus grande motivation et une meilleure productivité », a martelé Firmin Ayessa.

S'agissant des avancées enregistrées par le Congo, le ministre a souligné le renforcement du dispositif législatif et la pratique nationale en matière d'emploi, de travail et de sécurité sociale à travers la ratification d'une quinzaine de conventions internationales du travail courant 2021-2022. Il a aussi évoqué le lancement, du 26 au 27 avril dernier, du processus d'adhésion du pays à l'Alliance 8.7, une vaste coalition d'Etats ainsi que de partenaires publics et privés dont l'ambition est d'éradiquer la traite des personnes, l'esclavage moderne, le travail forcé et les pires formes de travail des enfants.

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