Le Rassemblement des houphouetistes pour la Démocratie et la paix (Rhdp) présidé par Alassane Ouattara et le Front populaire ivoirien (Fpi) de Pascal Affi Nguessan ont conclu un accord de partenariat, pour la réconciliation nationale, la cohésion sociale ce mardi 02 Mai à Abidjan- Cocody.
L’objectif dudit partenariat est selon les signataires est « d’œuvrer conjointement dans le respect de leur différence et leur autonomie à la consolidation de la réconciliation nationale en renforcement de la cohésion sociale, et à l’approfondissement de la démocratie. »
Aussi, ils s’engagent à mener sur le terrain des actions de sensibilisation des populations et de promotion des valeurs de tolérance, de paix et de cohésion nationale d’une part, et s’interdisent à cet égard toute posture, tout propos susceptible de contrarier le processus de réconciliation nationale et de nuire à la cohésion sociale.
Ce n’est pas tout. Les deux parties s’engagent à soutenir toutes les initiales de réconciliation nationale, à contribuer à l’apaisement des cœurs et à surmonter les meurtrissures du passé en vue de la reconstruction du tissu social et du rétablissement de la confiance entre les fils et les filles du pays.
« En matière de démocratie, les signataires conviennent d’agir en faveur d’un accès équitable à l’information. S’engagent à soutenir les efforts du gouvernement en faveur d’une justice indépendante, impartiale et crédible, de la lutte contre la corruption et de la bonne gouvernance. Conviennent de conclure si nécessaire des accords électoraux à l’occasion des différents consultations électorales. », précise le document dont nous avons eu une synthèse.
Les deux parties vont plus loin, en projetant la création un cadre de concertation. Les signataires conviennent la mise en place d’un cadre de concertation en rapport avec la réalisation des objectifs qu’ils se sont fixés.
S’exprimant à cette occasion, Le secrétaire exécutif du Rhdp Cissé Bacongo a assuré que ce partenariat est « un acte conscient »
« C’est un acte conscient que nous considérons comme étant un instrument au service de la démocratie et de la réconciliation. Il ne s’agit pas d’un instrument de partage de gâteau, de partage de pouvoir », a soutenu Cissé Bacongo. Le président du Fpi, Pascal Affi Nguessan a expliqué pour sa part que cet accord a été conclu dans le respect des différences de chaque partie et de son autonomie.
« Le cadre de concertation mis en place entre nous nous permettra, les uns et les autres, de dresser des bilans réguliers, de nous interpeller le cas échéant, de se demander l’un à l’autre des comptes. Il nous donne des droits et nous impose des devoirs, librement consentis. (…) Pas un partage de postes, ce partenariat n’est pas davantage un accord électoral. Mais ce partenariat n’interdit pas de se retrouver, là où cela nous semblera nécessaire. », a-t-il indiqué.
« A ceux qui jusque-là privilégient l’exacerbation des meurtrissures, l’instrumentalisation des frustrations comme stratégie de reconquête du pouvoir, à ceux qui rêvent de revanche, je voudrais dire la chose suivante : la vengeance est une voie sans issue. Il y a un temps pour la guerre et il y a un temps pour la paix. Dans l’intérêt supérieur de notre pays, ensemble, choisissons la paix », a-t-il conclu.