En Côte d'Ivoire, le parti RHDP au pouvoir et le parti d'opposition Front populaire ivoirien (FPI) ont signé, mardi 2 mai dans l'après-midi, un accord de partenariat à Abidjan : ce texte vise à rompre avec les cycles de violences, qui ont, dans le passé, déstabilisé le pays. C'est la première fois qu'un parti politique au pouvoir conclu ainsi un accord sur la démocratie avec un parti de l'opposition, après des tractations depuis janvier.
Cet accord de partenariat sonne comme un code de conduite : le RHDP et le FPI s'engagent à respecter les principes de démocratie et à mener des actions de sensibilisation sur la paix. Ils s'interdisent tout propos et tout acte susceptible de nuire à la cohésion sociale.
Il a fallu des mois de discussions pour aboutir à cet accord, selon Ibrahim Cissé Bacongo, le secrétaire exécutif du RHDP : « Je voudrais leur rendre hommage. Le président Affi N'Guessan mais aussi le président Ouattara, ils ont su faire table rase. Beaucoup de choses qui les ont opposés ou qui aurait pu les opposer. L'accord que nous venons de signer, nous le concevons comme étant un instrument au service de la démocratie et de la réconciliation nationale. »
Le RHDP et le FPI peuvent conclure des accords « si nécessaire », indique ce texte, comme l'a expliqué le président du FPI Pascal Affi N'Guessan :
« Cet accord n'est évidemment pas un partage de postes et de gâteaux. Mais ce partenariat n'interdit pas de se retrouver là où cela nous semblera nécessaire. Par "nécessaire", nous entendons par exemple les mairies ou les régions où des accords s'imposeront afin de faire barrage à des candidats qui ne partagent pas notre objectif de réconciliation nationale, de cohésion sociale et de démocratie. »
Pascal Affi N'Guessan, le leader du FPI, explique les raisons de l'accord avec le RHDP
Ces discussions auront très certainement l'allure de négociations pour évaluer, sur chaque localité, l'opportunité d'une alliance entre les deux partis.