À Juba, capitale du Soudan du Sud, une annonce a été faite mardi 2 mai concernant la médiation entreprise par le président Salva Kiir face à la crise qui est entrée dans sa troisième semaine au Soudan. Dans un appel au général al-Burhan, qui dirige les Forces armées soudanaises, et au général Hemedti, qui dirige les paramilitaires des Forces de soutien rapide, il a obtenu leur accord sur la mise en place d'une trêve de sept jours, ainsi que la nomination de représentants pour des pourparlers.
Ces derniers jours, la médiation de Salva Kiir au nom du bloc régional Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement) dans la crise soudanaise semblait en difficulté. Le général Hemedti n'était pas joignable directement depuis plus d'une semaine, posant la question de la capacité de Salva Kiir à dialoguer de façon efficace avec les deux camps en guerre au Soudan.
Mais ce mardi 2 mai, le ministère des Affaires étrangères a tenu à annoncer un progrès dans cet effort de médiation. Selon la déclaration de Pauline Adhong Malok, la porte-parole du ministère sud-soudanais des Affaires étrangères, le chef de l'État de ce pays s'est entretenu par téléphone ce jour avec les deux généraux qui s'affrontent au Soudan, et ils ont donné leur accord pour une trêve qui commencera le 4 mai et prendra fin le 11 mai :
« Dans une conversation téléphonique avec les dirigeants soudanais le 2 mai 2023, son excellence le président Salva Kiir a souligné l'importance d'un cessez-le-feu plus long et de la nomination de représentants pour des pourparlers de paix qui se tiendront dans un lieu choisi de façon consensuelle, a annoncé la porte-parole du ministère sud-soudanais des Affaires étrangères. Les deux camps ont donné leur accord de principe pour une trêve de sept jours du 4 au 11 mai. Ils ont aussi accepté de nommer des représentants pour les pourparlers. »
Les belligérants ont aussi accepté de « nommer leurs représentants pour des pourparlers de paix qui se tiendront dans le lieu de leur choix ».
Le président Salva Kiir a souligné, lors de ses échanges avec les généraux en conflit, le fait que la situation humanitaire était « en détérioration rapide » et qu'une désescalade était « impérative ». Il les a également invités à définir une date pour le début des pourparlers.
« Le gouvernement continue d'engager des discussions avec les dirigeants de la république du Soudan pour explorer les chances de réduire le fossé entre les deux camps dans l'espoir de parvenir à un cessez-le-feu durable qui puisse ouvrir la voie à un règlement politique à l'amiable », a précisé Pauline Adhong Malok.
La diplomatie sud-soudanaise annonce un accord pour des discussions de paix au Soudan