Les leaders du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) ont animé mardi 2 mai 2023 un point-presse à Bangui. Face aux journalistes, ils ont abordé notamment les prochaines élections municipales et la question sécuritaire.
D'entrée de jeu, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) se désengage des élections municipales à venir et fixe des conditions.
« Nous n'irons plus jamais à des élections alibis, affirme Crépin Mboli-Goumba est coordonnateur du BRDC. Les élections, on ne les fait pas par coquetterie, c'est d'abord un devoir démocratique. L'indépendance de l'ANE [Autorité nationale des élections, NDLR], la légitimité de la Cour constitutionnelle, la représentation des partis politiques de l'opposition dans les différentes déclinaisons de l'organe qui sera en charge de l'organisation de ces élections-là, et nous disons que ces prérequis ne sont pas encore satisfaits. »
Renforcer la sécurité à la frontière avec le Soudan
Le BRDC demande au gouvernement de renforcer la sécurité à la frontière centrafricano-soudanaise. Selon Martin Ziguelé, son porte-parole, les autorités de Bangui sont mieux protégées que les frontières de la RCA : « Il y a des localités en Centrafrique, au moment où je vous parle, où il n'y a ni préfet, ni sous-préfet, ni commandant de brigade, ni commissaire de police, personne ! La sécurité en Centrafrique se résume à la sécurité des trois ou quatre plus hautes personnalités de l'État. Et vous arrivez, les petits qu'on met à la frontière, quatre à cinq dans les postes, ils n'ont rien. »
Le BRDC projette d'organiser dans les prochains jours des manifestations pacifiques à Bangui. De son côté, le gouvernement centrafricain poursuit ses différents chantiers. Les élections municipales auront lieu cette année et des moyens militaires continuent d'être déployés dans des zones en détresse.