Claire et nette. Christine Razanamahasoa, président de l'Assemblée nationale, l'a été hier, en faisant valoir son point de vue par rapport à certaines revendications pour une réforme ou révision de la loi électorale.
L'annonce a été faite durant son discours d'ouverture de la première session ordinaire du Parlement, pour cette année 2023. Elle a ainsi précisé : « Seul ce que dit la Constitution doit être appliqué. Les élections approchent, presque tous les acteurs politiques sont déjà sur le terrain. Mais il y a aussi d'autres acteurs qui prônent la nécessité d'une consultation et d'une discussion sur différents sujets avant de procéder aux élections. La Commission électorale nationale indépendant (Ceni) s'est déjà prononcée sur une proposition de date pour la tenue des élections. Mais j'appelle toutes les parties concernées à respecter ce que dit la Constitution. L'organisation de ces élections doit se poursuivre... ».
Consultations régionales
À noter que cette cérémonie d'ouverture de la session de l'Assemblée nationale a été honorée par la présence de plusieurs membres du corps diplomatique, outre les membres du gouvernement conduits par le Premier ministre Christian Ntsay. Répondant à Christine Razanamahasoa, en marge de cette cérémonie d'ouverture, le député d'Ambohi-dratrimo, Mamy Rabenirina a indiqué : « Nous proposons un dialogue pour changer la loi électorale.
Cela se fera ensemble mais pas seulement avec l'opposition ou avec les partisans du gouvernement. Il est maintenant temps de le faire durant cette réunion de l'Assemblée nationale ». Il est à rappeler que plusieurs entités et/ou formations politiques et de la société civile dont « Justice et paix » et le conseil des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) sont parmi les partisans de cette réforme de la loi électorale.
Et d'ailleurs, le FFKM a déjà annoncé organiser des consultations régionales pour discuter de la vie nationale notamment concernant le processus électoral. Les propositions recueillies lors de ces consultations régionales seront synthétisées et présentées dans la capitale au mois d'août prochain. L'ancien président de la République Marc Ravalomanana s'est déjà aussi exprimé sur l'organisation des prochaines élections. Pour lui, la présidentielle doit impérativement se tenir cette année.