L'Institut halieutique et des sciences marines (IHSM) de Toliara est fier de se faire représenter dans la cour des enseignants de l'une des plus prestigieuses universités du monde.
Exploit. Gildas Todinanahary, enseignant-chercheur à l'Institut halieutique et des sciences marines (IHSM) de Toliara donne des cours à l'université de Harvard aux États-Unis. Il y enseigne la Science biologique à des étudiants de quatrième année en Sciences. Les cours sont dispensés en langue anglaise et sans traducteur. « Je donne des cours relatifs à la biologie marine.
Un partenariat de trois années concernant la recherche sur les récifs coralliens nous lie avec l'université de Harvard. Il y a beaucoup d'échanges aussi avec les étudiants, enseignants et chercheurs» explique le jeune enseignant de l'IHSM. Ces étudiants sont formés pour être spécialistes et doivent acquérir des connaissances sur divers cas dans le monde. Certains des enseignants américains vont également donner des cours et partager des expériences avec les étudiants et enseignants de l'IHSM. « Les étudiants posent beaucoup de questions.
Mais ils portent également des regards critiques plus pratiques. Ils s'intéressent au fait que la grande île reste un pays pauvre alors que nous avons des ressources halieutiques variées et importantes. Mes explications portent sur les stratégies que nous déployons, les recherches menées et qui seront encore menées » ajoute l'enseignant-chercheur Gildas Todinanahary.
Outil
Ce dernier disposant d'un doctorat en Sciences biologiques, spécialité biologie marine, océanologie appliquée, 40 ans à peine, est le premier de l'IHSM à avoir décroché cet accès d'enseigner à Harvard. La maîtrise de la langue anglaise est un plus pour lui. Dans ses échanges d'expérience avec l'université de Harvard,il donne son point de vue sur le pourquoi des financements obtenus par Madagascar, les projets mis en oeuvre se rapportant sur le développement de la pêche alors que les pêcheurs restent dans une situation de précarité pour la plupart.
« Les réponses sont multiples. Mais en tout cas, les recherches que je mène avec des collègues chercheurs à Harvard portent sur un nouvel outil de restauration de la biodiversité par la reconstruction des récifs coralliens à Madagascar » détaille-t-il encore. Il s'est lancé dans le développement des « ARMS» ou « Autonomous Reef Monitoring Structures », un outil de recensement de la biodiversité ou structure autonome de surveillance des récifs.
L'objectif est entre autres d'augmenter l'étendue de l'écosystème des récifs coralliens, les débarquements de poissons tout en améliorant la santé et le bien-être des communautés côtières. Ce genre de recherches de développement intéressent des chercheurs étrangers. Une des raisons qui a ouvert la porte de l'université de Harvard au jeune chercheur de l'IHSM.