Afrique: Diplomatie - Réécrire une nouvelle page des relations entre la France et l'Afrique

Le président français, Emmanuel Macron, a effectué, en mars dernier, une tournée dans quatre pays d'Afrique centrale, proposant « un nouveau partenariat » avec le continent. Dans une interview, l'ambassadeur de France au Congo, François Barateau, est revenu sur cette nouvelle approche.

À l'occasion de son récent déplacement en Afrique, le président Emmanuel Macron a appelé de ses voeux à un nouveau type de relations avec les partenaires africains. Le paraphrasant, l'ambassadeur de France au Congo a relevé que la nouvelle page des relations entre la France et l'Afrique, qui consiste à « considérer chaque pays africain comme un partenaire avec lequel nous avons des intérêts et des responsabilités partagées », prend du temps à s'écrire et à se concrétiser au quotidien.

Pour François Barateau, la tournée d'Emmanuel Macron en Afrique centrale « a surtout mis en lumière les multiples atouts de cette région jeune et en pleine croissance. Elle a permis de contribuer, de façon appréciable, au renforcement des liens humains exceptionnels qui fondent le coeur du partenariat de ces nations avec la France, mais aussi, et de plus en plus, avec l'Europe et ses Etats membres ».

En outre, l'ambassadeur de France a rappelé « les dimensions » du partenariat entre la France et l'Afrique évoquées lors des différentes étapes de la tournée d'Emmanuel Macron au Gabon, en Angola, en République du Congo et en République Démocratique du Congo.

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Dans ces différents pays, plusieurs sujets ont été évoqués : la protection des forêts ; le partenariat agricole et la nécessité d'oeuvrer à la souveraineté alimentaire ; la dimension mémorielle et culturelle; la diversification économique ; les défis sécuritaires de la jeunesse et le développement durable.

« Cette période charnière, pendant laquelle la France doit, bien naturellement, répondre de son passé, sans que les retombées de sa nouvelle approche soient encore pleinement visibles, est forcément délicate. Elle peut, en effet, générer des incompréhensions qu'l faut éclaircir en confiance. Elle peut aussi, dans le monde concurrentiel dans lequel nous vivons, être exploitée par d'autres puissances pour tenter, à des fins notamment de déstabilisation, propices à la prédation, de disséminer et d'alimenter un discours anti-français uniquement négatif », a déclaré François Barateau.

« Il nous revient, dès lors, à nous Français, par nos actions concrètes, respectueuses des souverainetés des Etats africains et au bénéfice direct de leur population, de faire en sorte que ce "discours" ne se transforme en un "sentiment" anti-Français, ou anti-Européen. Il nous appartient ainsi, par l'exemple et par notre présence loyale et sur la durée, de démontrer aux Africains de quel côté se trouve véritablement le partenariat constructif, loyal, à l'écoute de leurs besoins et mutuellement profitable », a conclu l'ambassadeur de France.

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