Congo-Brazzaville: Journée internationale du jazz - Un concert organisé à Brazzaville

A l'occasion de la célébration de la Journée internationale du jazz, édition 2023, l'Association des maîtres de chants (AMC), que préside Romain Bouesso Samba, a organisé un concert le 30 avril, à la Maison russe.

Le concert s'est déroulé en présence du représentant de la ministre de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Becleche Ondongo, de la cheffe de service Jeunesse, Sport, Clubs et associations Unesco à la commission nationale congolaise pour l'Unesco, Heleine Nzouzi, et de la directrice de la Maison russe, Maria Fakhrutdinova. Il a connu la participation des groupes Espoir en Jésus; El Jazz quartet ; Bassa qui ont égayé le public par des sonorités de gospel et de jazz.

Dans son mot de circonstance, le président de l'AMC, Romain Bouesso Samba, a présenté la structure qu'il dirige avant de parler de l'objectif de cet événement. « L'AMC, dont je suis le président, a été créée en 2011 sous le régime de la loi du 1er juillet 1901. Reconnue par le ministère de la Culture et des Arts, elle est depuis l'an 2012 membre confirmée et active à la Commission nationale congolaise pour l'Unesco. L'AMC focalise ses actions sur la formation, les spectacles et la promotion de la culture africaine. Elle s'est assignée les objectifs ci-après : contribuer au développement socioculturel du Congo ; renforcer les capacités des acteurs de la musique chorale et ceux de la musique traditionnelle congolaise », a-t-il indiqué.

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Il a poursuivi que pour engager la jeunesse congolaise dans la voie du professionnalisme, l'AMC s'est proposée de renforcer les compétences des jeunes musiciens par une formation destinée aux chefs de choeurs, aux chanteurs expérimentés, aux élèves et étudiants, clôturée par un concert de restitution et de détente sur la grande scène de l'espace culturel russe de Brazzaville. Un seul objectif a été visé au cours de cette formation : renforcer les compétences des choristes dans le domaine du solfège, de l'analyse harmonique et de l'interprétation du gospel, afro gospel et jazz. Avec des supports pédagogiques tels que le solfège des solfèges 1A et le livre de Claude Augé, les apprenants ont assimilé la lecture rythmique des notes et le solfège chanté, le premier jour. Le deuxième jour a été consacré à la pratique instrumentale, avec des instruments à cordes, à vent et à percussion, plus précisément le piano, la guitare, la trompette et la batterie. La formation a été assurée par un professionnel du chant choral, des musiciens professionnels du jazz et des professeurs de musique diplômés d'État. La fin de la formation musicale s'est soldée le troisième jour, à l'occasion de la célébration de la Journée, par la restitution des notions acquises par les apprenants et la couverture éclatante des émotions des sonorités de gospel et de jazz par les trois groupes cités plus haut.

Une journée qui favorise l'expression des peuples par la musique

« La célébration de la Journée internationale du jazz favorise l'expression des peuples par une musique qui véhicule des valeurs universelles et humanistes dont l'Unesco s'appuie pour lutter contre toutes les formes d'injustice, de racisme et de discrimination », a souligné Romain Bouesso Samba. Enfin, il a remercié leurs partenaires les plus immédiats, notamment la Commission nationale congolaise pour l'Unesco et le ministère de l'Industrie culturelle, de même qu'il a salué l'apport de la Maison russe et de sa directrice pour son action très positive à l'endroit des artistes.

Notons que le jazz est né à la fin du XIXe siècle, de la convergence des musiques chantées noires américaines de l'époque, notamment le blues, les work songs, le gospel et des genres plus classiques comme le ragtime, du Scott Joplin. Au fil des années, de très nombreux autres genres musicaux se sont fondus dans le jazz et l'ont marqué de leurs influences, comme la musique brésilienne (ce qui a donné la bossa nova dans les années 1950). Sur le plan national, à Brazzaville précisément, c'est autour des années 1980, avec le retour au pays des cadres intellectuels ayant étudié et travaillé en Occident et ailleurs : Biks Bikouta (États6Unis), Jeff Louna (France), Bruno Houla (Afrique du Sud), que cette musique va alors commencer à sonner sur la place de Brazzaville, jusqu'à la production de l'album "Jungle spirit" par ce trio, enregistré à l'Industrie africaine de disque.

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