Ile Maurice: Saisie de stupéfiants - Ashik Fulena attend des heures pour comparaître

Arrêté vendredi dernier par la Special Sriking Team (SST) à son domicile à Flic-en-Flac pour possession de 25g d'héroïne et 1g de drogue synthétique, Ashik Fulena, ancien steward d'Air Mauritius, aura attendu des heures hier pour sa comparution au tribunal de Bambous.

Son avocat, Me Rama Valayden, a fait une déclaration devant la magistrate Vydya Mungroo-Jugurnath sur des allégations de «planting» formulées par son client, qui avait reçu des menaces. Il a aussi demandé que les pièces à conviction saisies soient bien préservées aux fins d'analyses d'empreintes et d'ADN. La motion pour la remise en liberté conditionnelle d'Ashik Fulena sera par ailleurs débattue le 10 mai.

Plus tôt dans la matinée d'hier, Me Valayden aurait eu du fil à retordre avec des officiers de la SST, qui, selon lui, semblaient ne vouloir donner aucune indication du timing de la comparution. L'avocat, depuis le matin, était en communication avec la SST pour connaître l'heure à laquelle son client serait traduit en cour. À 10 heures, selon l'avocat, en l'absence de nouvelles, il s'est rendu au tribunal de Bambous et là, il devait apprendre que son client viendrait plus tard. En effet, Ashik Fulena est arrivé en compagnie d'officiers de la SST vers 11 h 30 et ce n'est qu'à 13 h 30 que son affaire a été appelée.

Depuis l'arrestation de son client vendredi, l'avocat avance que celui-ci est victime de «planting» de la part de la SST. Il a fait une déclaration dans ce sens en cour et informé la magistrate que depuis samedi, il a écrit au commissaire de police pour lui demander de boucler l'enquête dans les meilleurs délais. Il compte tenir un point de presse dans les jours à venir en compagnie des parents d'Ashik Fulena, qui rentrent bientôt au pays. «Ce n'est pas normal qu'après tous ces cas, les officiers de la SST ne portent toujours pas de gants lors des saisies. Quand les officiers interrogent les suspects en l'absence de leur avocat, ils peuvent enregistrer. Mais lors des fouilles, pourquoi ils ne le font pas ?» s'interroge Me Valayden.

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